ELLE SE SENT MOINS SEULE GRÂCE À SON CHIEN
Si Ginette Sénécal se sent moins seule depuis quelques mois, c’est grâce à Poupoune, le petit terrier blanc qui partage maintenant sa vie.
« Je ne parle plus toute seule et ça me fait quelqu’un à dorloter », lance en riant la femme de 66 ans, qui vit dans un HLM de l’Est de l’île de Montréal. Même si elle n’a pas suivi les conseils d’un médecin en faisant l’acquisition d’un chien, plusieurs experts le recommandent aux aînés qui sont isolés.
DÉMÉNAGEMENT
Mme Sénécal a déménagé à Montréal il y a cinq ans, après avoir longtemps vécu dans Lanaudière, où elle a cumulé les emplois d’agente de sécurité et d’aide auxiliaire pour des enfants en difficulté.
Même si elle a choisi la ville pour ses services de proximité, elle se sent encore trop souvent limitée. Souffrant d’arthrose chronique, les longues marches lui sont impossibles.
« Je pourrais prendre le transport adapté, mais je ne veux pas tourner en rond pendant une heure au Jean Coutu en attendant qu’il revienne me chercher », souligne-t-elle.
Elle va à l’épicerie en taxi, par exemple, mais elle vient aussi de faire la demande pour un quadriporteur afin de se promener un peu dans son quartier.
Car sinon, elle occupe ses journées en jouant à divers petits jeux sur l’ordinateur pour passer le temps. « La vie est plate », reconnaît-elle simplement.
Elle parle souvent à sa fille et ses deux petites-filles, mais comme elles habitent à Granby, elle ne les voit que trois fois par année environ. « Elles sont occupées, avec l’école, le travail et la maison, je le comprends », explique Mme Sénécal.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si elle a appelé son petit chien Poupoune. C’est le surnom qu’elle donnait à ses petites-filles et c’est en quelque sorte leur absence, que l’animal vient un peu combler.