Deux policiers israéliens tués par balles à Jérusalem
JÉRUSALEM | (AFP) Trois Arabes Israéliens ont tué hier par balles deux policiers israéliens dans la vieille ville de Jérusalem, avant d’être abattus sur l’esplanade des Mosquées, un des incidents les plus graves dans ce secteur au coeur du conflit israélo-palestinien.
Quelques heures après l’attaque, la police israélienne a brièvement interpellé le mufti de Jérusalem, Mohammed Hussein avant de le libérer.
Un de ses fils, Ahmad, a précisé que son père avait été interrogé « par les policiers sur ce qu’ils ont qualifié d’incitation à la violence à propos de son appel lancé aux musulmans à venir à Jérusalem », pour dénoncer la fermeture de l’esplanade.
Cette esplanade, troisième lieu saint de l’islam, a été fermée par la police après l’attaque anti-israélienne, et elle a égale- ment annulé les prières du vendredi sur ce site ultra-sensible situé à Jérusalem-Est annexée et occupée par Israël.
APPEL AU CALME
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé dans un communiqué que l’esplanade des Mosquées resterait fermée au moins jusqu’à demain.
Pour tenter d’éviter une escalade, M. Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas ont eu une conversation téléphonique, un entretien rare depuis la suspension des négociations de paix en 2014.
M. Abbas a exprimé « son rejet de tout acte de violence d’où qu’il vienne », alors que M. Netanyahu « a appelé au calme ».
Dans ce contexte, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre une flambée de violence. Il a condamné l’attaque et appelé « tout le monde à agir de manière responsable pour éviter une escalade ».
Deux policiers grièvement blessés dans l’attaque ont succombé, alors qu’un troisième policier a été légèrement blessé.