Le Journal de Montreal

Le dur apprentiss­age d’une diplômée

- ROBY ST-GELAIS

WINNIPEG | Forte d’un diplôme en poche, Catherine Leduc apprend à la dure les rudiments du tennis profession­nel depuis un an. La Montréalai­se fait le pari que ses sacrifices lui permettron­t de s’accomplir pleinement en tant qu’athlète.

Ex-membre des Gaels de Saint Mary’s du circuit universita­ire américain (NCAA), la joueuse de 24 ans a traîné son baluchon aux quatre coins de l’Amérique du Nord depuis son saut en permanence chez les profession­nelles. Leduc a dû s’acclimater à un nouvel environnem­ent totalement différent après avoir étudié en management sportif.

« J’ai trouvé ça dur, a-t-elle raconté. À l’université, on était huit filles dans l’équipe et il y avait toujours deux coachs avec nous. On était bien entourées. Tu n’as pas trop à te soucier des horaires, des entraîneme­nts, et tout. Ça aide. Quand tu fais la transition, tu retombes seule, alors les premiers mois sont un peu difficiles. »

UNE ÉTAPE À LA FOIS

Rencontrée plus tôt cette semaine au Challenger de Winnipeg où la Québécoise s’est fait montrer la sortie dès son match de premier tour, Leduc est consciente que la marche s’annonce longue. Même si les victoires sont rares, celle qui se trouve au 919e échelon mondial demeure positive.

« Je veux me donner une chance pour essayer de percer et voir comment ça peut aller si je mets 100 % d’efforts, soutient-elle. J’aimerais me trouver un entraîneur à plein temps qui pourrait voyager avec moi. »

BONS ET MAUVAIS CÔTÉS

Leduc avoue avoir stagné sur le terrain pendant ses années universita­ires et qu’elle a eu un retard à rattraper pour se frotter à des joueuses parfois bien plus aguerries qu’elle.

« C’est sûr que j’ai l’impression que ce n’est pas là où je me suis améliorée le plus sur le plan du tennis alors que je me suis améliorée beaucoup, selon moi, depuis que j’ai eu mon diplôme. Cela dit, même si ça ne m’a pas amenée au niveau où je voulais être en tennis, mentalemen­t et physiqueme­nt, ça m’a aidée. »

À Winnipeg, elle pouvait compter sur l’appui moral de sa mère. « Une spectatric­e, c’est déjà mieux qu’aucune! » ditelle en riant. Et puisqu’elle n’a aucun commandita­ire, ses parents l’aident aussi à financer ses déplacemen­ts.

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CATHERINE LEDUC 919e

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