Le Journal de Montreal

Metallica Les défis de Robert Trujillo

Le bassiste Robert Trujillo a travaillé d’arrache-pied pour se sentir à l’aise après son arrivée dans Metallica

- CÉDRIC BÉLANGER

QUÉBEC | Quand il a été recruté pour remplacer Jason Newsted il y aura bientôt 15 ans, le bassiste Robert Trujillo a travaillé d’arrache-pied pour faire sa place dans Metallica. À tel point qu’il pouvait jouer plus de chansons du groupe que les vétérans James Hetfield, Kirk Hammett et Lars Ulrich. Au bout du fil à quelques heures de jouer devant des plaines d’Abraham bondées, vendredi dernier, à Québec, Trujillo a raconté qu’il lui avait fallu deux ans avant de «connecter et se sentir à l’aise avec le catalogue de Metallica» après son embauche, en 2003. «Je me sentais un pas derrière les autres au départ. Je me retrouvais dans une situation où je devais apprendre des chansons de l’album St. Anger et des chansons de leur répertoire. Or, je ne savais pas ce qu’ils allaient jouer. C’était un mystère. Je devais faire du rattrapage.»

À cette époque, Robert Trujillo n’avait pas d’enfant et a pu plonger tête baissée dans l’apprentiss­age des chansons du groupe heavy métal le plus populaire sur la planète.

«Après quelques années, j’ai décidé d’être devant eux. J’ai commencé à apprendre des chansons qu’ils ne jouaient même pas, comme The Frayed Ends of Sanity ou The Call of Ktulu, qu’ils ne jouaient plus depuis longtemps. De cette façon, je me sentais beaucoup mieux et à l’aise.»

Sa faculté d’apprentiss­age, il semble que Robert Trujillo l’ait transmise à son fils Tye. À 12 ans, le jeune Trujillo est déjà un bassiste accompli. Il est si doué que le groupe Korn lui a demandé de remplacer Reginald «Fieldy» Arvizu lors de spectacles récents en Amérique du Sud.

On s’en doute, papa Robert était fier de son garçon.

«C’était incroyable, parce qu’on se retrouvait en territoire­s inconnus. Ce n’était jamais arrivé avant. Il n’était pas effrayé du tout. Je crois que j’étais plus nerveux que lui. Il a grandi avec Metallica. Quand nous étions en tournée, il pratiquait avec nous, James notamment, en arrière-scène. Pour lui, ce n’était rien d’inhabituel d’être entouré de musiciens de ce calibre.»

BONNE RÉCEPTION

Le groupe est actuelleme­nt dans une tournée estivale de grande envergure qui les verra planter l’immense scène de leur spectacle WorldWired au parc Jean-Drapeau, mercredi soir.

En plus des classiques de leur répertoire, Metallica profite de la tournée pour ajouter à leurs performanc­es des titres de leur plus récent album, Hardwired... To Self-Destruct. À Québec, vendredi, les quatre nouvelles chansons jouées ont aisément passé le test des fans de Metallica.

Cela dit, il ne faudra peut-être pas attendre de nouveau huit ans entre deux albums, promet Trujillo.

«Je ne crois pas que ce sera aussi long. Il faut savoir que nous étions très occupés avec l’album de Lou Reed, un film. Il y a toujours une raison pour que ça soit long. Death Magnetic a pris du temps parce nous avions eu cinq enfants. Je ne crois pas que nous aurons d’autres enfants bientôt, alors nous n’avons plus d’excuse.» Metallica sera en concert au parc Jean-Drapeau le 19 juillet.

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PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, STEVENS LEBLANC

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