Le Journal de Montreal

Polansky incapable de finir le boulot

L’Ontarien s’incline en trois manches en finale et rate l’occasion de remporter un premier tournoi en 2017

- Roby St-Gelais RStgelaisJ­DQ

WINNIPEG | L’Ontarien Peter Polansky devra encore attendre avant de savourer son premier titre en 2017.

L’appui de la plus imposante foule de la semaine et un retour en deuxième manche n’ont pas été suffisants pour le Canadien : il a rendu les armes 7-5, 3-6 et 7-5, au terme d’une éreintante bataille de plus de 2 h 30 min contre le Slovène Blaz Kavcic, hier, au Challenger de Winnipeg.

Classé 127e au monde, Polansky disputait sa première finale de l’année. Il pourra vite se reprendre devant ses partisans alors qu’il sera en action dès demain dans un tournoi de même envergure, à Gatineau.

« C’est dur d’être déçu après un match de la sorte, a résumé le joueur de 29 ans, qui prenait l’avion en soirée vers la région de la capitale fédérale où il tentera de conserver sa couronne de champion. Je pense que j’ai joué de façon un peu plus agressive dans cette rencontre. Je voulais gagner, mais je pars en m’étant rendu à la finale. C’était probableme­nt mon meilleur match de la semaine, et en espérant que ça puisse me transporte­r pour les prochains tournois. »

Polansky gagnera assurément quelques rangs au classement de l’ATP grâce à cette semaine fructueuse, cognant à la porte des 100 meilleures raquettes au monde. « J’avais des points à défendre et je crois les avoir protégés pour la plupart », a soutenu le résident de Thornhill.

VICTOIRE SOULAGEANT­E

Pour le gagnant, cette victoire ne pouvait mieux tomber. Un ex-68e mondial, Kavcic fracassera de nouveau le top 100 grâce à ce titre, lui garantissa­nt une place au tableau principal des Internatio­naux des États-Unis.

L’an dernier, une fracture au pied a fait craindre le pire au Slovène : de là toute sa joie exprimée alors qu’il a levé les deux bras au ciel après que Polansky eut envoyé la balle dans le filet, ce qui confirmait son 15e sacre en Challenger.

« Avant mon opération, je ne savais pas si j’allais pouvoir continuer à jouer au tennis, a confié le vétéran de 30 ans. Ce fut une période difficile pour moi. Revenir un an plus tard puis atteindre le top 100, c’est un sentiment incroyable. En plus, j’avais perdu trois finales cette année, alors je voulais absolument gagner. »

Kavcic, qui était 110e avant le tournoi, a salué l’hospitalit­é de la foule à son égard, même durant la finale où il aurait été facile de faire fi des règles non écrites du tennis.

« Tu dois te servir de la foule à ton avantage. Cela dit, les amateurs canadiens sont éduqués en matière de tennis. Ils m’ont aussi applaudi quand je faisais de beaux jeux. Leurs réactions n’allaient pas seulement d’un seul côté. »

EN VITESSE

Si Winnipeg accueiller­a encore les profession­nels du tennis, l’an prochain, rien n’est moins sûr pour 2019, alors que Calgary pourrait lui damer le pion si les installati­ons ne répondent pas aux exigences plus élevées de l’ATP. Le site actuel oblige les organisate­urs à aménager des douches et toilettes portatives, alors que le salon des joueurs est dans une tente, sans air conditionn­é.

Un projet de stade de 1000 sièges comprenant huit terrains extérieurs a été soumis à la Ville, qui doit prendre une décision en 2018.

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PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, ROBY ST-GELAIS Peter Polansky est passé à un cheveu de remporter le Challenger de Winnipeg, qui offrait 75 000 $ en bourses pour le volet masculin, se contentant du plus petit trophée.
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