Le Journal de Montreal

Un doyen de 80 ans aux Régates

André L’heureux souhaite continuer jusqu’à ce que sa santé le lui permette

- CARL VAILLANCOU­RT

VALLEYFIEL­D | Un pilote de 80 ans entend continuer de faire de l’hydroplane jusqu’à ce que sa santé le lui permette, lui qui a participé à la 79e édition des Régates de Valleyfiel­d en fin de semaine.

M. L’heureux soufflera ses 81 bougies en septembre, mais cela ne l’empêche pas de vivre sa passion à fond, alors qu’il a mis son hydroplane à l’eau hier. Interrogé si cela devenait plus difficile de piloter en vieillissa­nt, ce dernier s’est permis de plaisanter.

« C’est comme faire du vélo, mais à plus grande vitesse, a dit en blaguant l’homme qui réside à Beloeil, en Montérégie. Ça prend un peu plus de pratique, mais j’ai la chance de mettre mon bateau presque tous les jours à l’eau pour le tester et je ne fais pas de compétitio­n, je fais seulement des tours pour le plaisir. »

Ce dernier participai­t dans la catégorie Vintage, une catégorie qui permet aux amateurs de voir de vieilles embarcatio­ns datant des années 50 ou 60. Il ne recherche pas la compétitio­n comme lorsqu’il était en série CQ-360 dans les années 60 et 70, lui qui a été couronné quatre fois champion canadien.

« Je vais sur l’eau pour faire des tours avec mon bateau, c’est ça que j’aime avant tout, je ne suis pas là pour compétitio­nner avec les jeunes qui sont beaucoup plus rapide que moi », a lancé celui qu’on surnomme Happy Andy.

ACCIDENT SPECTACULA­IRE À SAINT-FÉLICIEN

Ancien quadruple champion canadien, André L’heureux a vécu une peur bleue lors des Régates de Saint-Félicien en 1977 quand un autre hydroplane l’a percuté de plein fouet arrachant une importante partie de son bateau à l’époque.

« J’ai été chanceux, mon bateau a été gravement endommagé lors de l’accident, mais je n’ai eu aucune blessure lors de cet accident, puis j’ai finalement arrêté pendant plus de 30 ans », avoué Happy Andy.

Sa conjointe Jacqueline Auclair, qui a 78 ans, se souvient d’avoir craint pour la vie de son conjoint lors de l’accident. « Quand j’ai vu l’état du bateau, j’ai eu peur qu’il soit arrivé quelque chose à André, mais il n’avait aucune blessure », a-t-elle raconté en entrevue avec Le Journal.

COEUR ENDURCI

Les années ont toutefois endurci le coeur de la femme lorsqu’elle voit son homme prendre le volant de son hydroplane, lui qui est retourné aux Régates de Saint-Félicien dans la catégorie Vintage, en 2015.

« Maintenant, il y va pour s’amuser et il ne pousse pas autant la vitesse qu’il le faisait à l’époque. Ce sont des tours pour le plaisir, c’est un véritable passionné et ça ne changera pas de sitôt », a-t-elle ajouté.

L’homme a toutefois eu un problème avec son embarcatio­n lors de son tour d’hier, alors que son gouvernail s’est brisé, ce qui a mis fin à sa course plus tôt que prévu.

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? « Piloter un hydroplane, c’est comme faire du vélo, mais à plus grande vitesse », a blagué M. André L’heureux, qu’on voit en compagnie de sa conjointe Jacqueline Auclair.
PHOTO COURTOISIE « Piloter un hydroplane, c’est comme faire du vélo, mais à plus grande vitesse », a blagué M. André L’heureux, qu’on voit en compagnie de sa conjointe Jacqueline Auclair.

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