Et maintenant Montréal !
Le maire Coderre défend une fois de plus la venue de la Formule E
NEW YORK | « La Formule E, c’est plus qu’une course, c’est une mission. »
Denis Coderre s’est fait un devoir de venir assister à la course de Formule électrique hier, à New York, avant qu’elle ne débarque à Montréal dans moins de deux semaines.
Et, encore une fois, il a dû défendre la venue de ces monoplaces 100 % électriques dans les rues de la ville.
« Il y aura toujours des bien-pensants qui vont dire et écrire que ce n’est pas bon, fait-il remarquer. Nous, chaque fois qu’on traite du sujet de l’électrification, ça démontre qu’on peut faire beaucoup de choses sur le thème de la mobilité durable.
« On veut envoyer un message clair, poursuit-il. Des gens vont chialer, d’autres vont nous approuver. Cette épreuve est un atout pour Montréal.
« Montréal devient un carrefour extraordinaire et le site de grands événements. On a mis de l’avant une politique d’électrifica- tion qui sera bénéfique à tous dans l’avenir.
« La FE est un catalyseur. C’est un moyen supplémentaire qui va nous permettre de démontrer le sérieux de notre démarche. »
Coderre a rappelé l’exemple de l’exposition universelle.
« On doit être fiers de nos actions, prétend-il. Si on n’avait pas eu de l’audace, on n’aurait jamais eu l’Expo 67. Moi, je crois au jugement des Montréalais.
« Notre ville est devenue un incontournable à tous les niveaux. Le mot fierté est revenu à Montréal. »
LA COHABITATION AVEC LA F1
Coderre a souligné, lors de sa rencontre avec une poignée de journalistes québécois à New York, qu’il ne voyait pas de rivalité avec la F1, reprenant en fait les propos tenus la veille par le président de la FE, Alejandro Agag.
« La FE est complémentaire à la F1. Ce n’est pas un championnat concurrent, a-til renchéri. Nous sommes l’une des rares villes à avoir les deux disciplines sur notre territoire. »
À part Montréal, seules Monaco et Mexico présentent à la fois des épreuves de F1 et de FE cette année.
« Nous voulons prouver que Montréal est un incontournable en course automobile, avance le maire. C’est une autre corde à notre arc.
« Avec la FE, c’est un autre type de compétition, un autre marché auquel on s’attaque. La FE est moins bruyante, certes. En fait, elle est bien différente de la F1. Nous souhaitons attirer une nouvelle clientèle.
« Mais les spectateurs auront droit à de belles bagarres sur la piste. »
UN CIRCUIT INÉDIT
À New York, les deux courses ont effectivement été enlevantes, ce qui augure bien pour le programme double de Montréal.
Le maire Coderre a rencontré hier les dirigeants de la FE à moins de deux semaines de son événement à Montréal.
« Nous voulions leur dire que nous sommes prêts à les accueillir, a relaté le maire. On procède actuellement à l’installation des tribunes le long du tracé. Ils ont été surpris par notre façon de concevoir le circuit temporaire.
« Les amateurs auront des points de vue exceptionnels comme nulle part ailleurs dans le monde. Ce sera une première à cet égard. Nous en sommes à élaborer un modèle montréalais. C’est inédit ! »