MERCEDES TROP FORT CHEZ LES ANGLAIS
Hamilton remporte une quatrième victoire de suite à Silverstone
SILVERSTONE | L’Angleterre a couronné deux grands champions en ce troisième dimanche de juillet. Le Britannique Lewis Hamilton, au volant de sa Mercedes, a facilement remporté le Grand Prix de GrandeBretagne pour la cinquième fois de sa carrière et pour une quatrième année de suite, égalant ainsi des marques du légendaire Jim Clark.
Si le circuit de Silverstone est le terrain de jeu préféré de Hamilton, qui l’a emporté avec une avance de 14 secondes sur son coéquipier Valtteri Bottas, parti neuvième, Wimbledon est le jardin préféré du Suisse Roger Federer, couronné pour la huitième fois après une victoire décisive aux dépens de Marin Cilic.
DE LONGUES CÉLÉBRATIONS
Hamilton a réduit à un seul point (177 à 176) l’écart le séparant de Sebastian Vettel et de la tête du classement puisque le pilote de Ferrari a dû se contenter d’une septième position en raison d’une crevaison au pneu avant gauche dans les derniers tours de l’épreuve. L’Allemand occupait la troisième place au moment où la crevaison est survenue.
Son coéquipier Kimi Räikkönen a lui aussi éprouvé des ennuis avec le pneu avant gauche, mais il est tout de même parvenu à terminer troisième, loin derrière les deux Mercedes.
Hamilton a longuement festoyé avec les amateurs après avoir paradé sur la plus haute marche du podium. Il a même fait du surf, porté par les bras des spectateurs.
« Je ne pensais jamais qu’un jour, mon nom serait associé à des légendes comme Jim Clark et Ayrton Senna, a commenté Hamilton. Je rêvais de piloter une formule 1, mais je ne pensais jamais être capable de remporter cinq fois le Grand Prix dans mon pays natal.
« Je me souviens d’avoir regardé à la télévision la victoire de Nigel Mansell à Silverstone. Je me demandais bien ce qu’il pouvait ressentir de triompher chez lui. Ça fait cinq fois que ça m’arrive. C’est un sentiment indescriptible.»
PARCOURS SANS FAUTES
Auteur de la position de tête au départ, Hamilton a parlé d’un parcours sans fautes pour enregistrer la 57e victoire de sa carrière.
« C’est tout à l’honneur des membres de l’équipe, qui m’ont confié une voiture formidable à piloter, a-t-il commenté. J’ai pu conserver un bon écart avec la Ferrari de Räikkönen durant toute l’épreuve.
« Valtteri a réalisé une course exceptionnelle en remontant de la neuvième position de départ pour terminer deuxième. Ce fut un week-end parfait pour l’écurie Mercedes. La chance était même de notre bord. »
Bottas était fier de sa course. « Ce n’est jamais facile lorsqu’on s’élance du neuvième rang. L’équipe avait toutefois opté pour une excellente stratégie. »
Hamilton ne croit pas que cette domination de Mercedes constituera le tournant de la saison. «Je sais trop bien que tout peut changer rapidement », a-t-il prévenu.
RIEN DE DÉSASTREUX
Vettel a joué de malchance, mais il ne semblait pas être trop frustré lorsqu’on a pu lui parler en fin de journée.
« C’est certain que c’est très décevant ce qui s’est produit en fin de course, a-t-il raconté. C’était totalement inattendu, imprévisible. Ce week-end à Silverstone aurait pu mieux se passer pour Ferrari, mais je ne crois pas qu’on puisse parler de désastre. Nous avions tous deux de bonnes voitures. On se reprendra dans deux semaines en Hongrie. »
Räikkönen, de son côté, a été peu bavard en conférence de presse, comme c’est son habitude. Il avait surtout hâte de sortir de la salle.
« J’ai été malchanceux d’éprouver des problèmes avec le pneu avant gauche, qui s’est détérioré en fin de course, mais j’ai été chanceux de pouvoir finir ce Grand Prix en troisième position, a dit le Finlandais. J’aurais pu terminer la course en deuxième place, mais je n’avais aucune chance de battre Hamilton, qui était vraiment plus rapide que tout le monde. »
Max Verstappen et Daniel Ricciardo ont fait de belles courses pour l’écurie Red Bull, prenant les quatrième et cinquième positions à l’arrivée. Nico Hulkenberg, de l’écurie Renault, a terminé sixième, égalant ainsi son meilleur résultat de la saison.