Le Journal de Montreal

Où s’arrêtera Roger Federer ?

- La Suissesse Martina Hingis et l’Écossais Jamie Murray, frère aîné d’Andy, ont remporté Wimbledon en double mixte grâce à leur succès en finale contre la paire composée de la Britanniqu­e Heather Watson et du Finlandais Henri Kontinen, en deux sets (6-4, 6

WIMBLEDON | (AFP) La retraite ? Quelle retraite ? Roger Federer n’envisage pas encore une fin de carrière, après avoir réussi un retour sensationn­el et remporté, à presque 36 ans, un 19e trophée majeur, hier, à Wimbledon.

Peut-on décemment concevoir la présence du Maître dans un peu plus de trois ans à Tokyo pour les jeux Olympiques ? La question lui a été posée à Londres. « Je n’ai pas encore pris de décision à propos des JO. C’est encore loin », a répondu Federer, qui fêtera ses 39 printemps durant la quinzaine tokyoïte.

C’est un âge plus qu’avancé pour un joueur de tennis, mais l’intéressé veut déjà revenir en 2018 à Wimbledon pour défendre son titre – « ce tournoi m’aide à durer », dit-il – et s’est engagé jusqu’en 2019 pour celui organisé chez lui à Bâle (ATP 500).

« La santé tient une importance particuliè­re dans mes choix. Je vais continuer d’être très prudent concernant le nombre de matchs à jouer et sur ma forme physique», a-t-il expliqué durant le tournoi.

Prolonger l’aventure dépendra aussi de considérat­ions familiales – il a quatre enfants – et sur sa capacité à gagner de grands tournois. « Il y a une différence entre participer et être en mesure de gagner », a souligné, hier, le maestro helvète, qui n’en est pas à son premier retour, loin de là.

En 2011, l’année de la montée en puissance de Novak Djokovic, les rumeurs de déclin avaient fleuri, mais l’icône les avait fait faner l’année suivante avec un septième titre à Londres un an après et un trône récupéré au sommet de l’ATP.

ÉNIÈME RÉSURRECTI­ON

Rebelote en 2013, l’une des pires années du Bâlois, qui avait chuté dès le deuxième tour à Londres et remporté un seul tournoi, à Halle. Puis Federer a retrouvé un excellent niveau, rejoué des finales en Grand Chelem – deux à Wimbledon (2014, 2015), une aux Internatio­naux des États-Unis (2015) –, mais durant ces années-là, Djokovic était trop fort.

Après une annus horribilis en 2016, écourtée par un genou gauche récalcitra­nt, il renaît de ses cendres et remporte des trophées en suivant la cadence de ses jeunes années. Il s’est déjà adjugé deux des trois tournois du Grand Chelem, du jamais-vu depuis... 2009.

Il sera l’un des grands favoris aux Internatio­naux des États-Unis (28 août-10 septembre), où seuls Rafael Nadal et l’imprévisib­le Stan Wawrinka semblent en mesure de l’empêcher de triompher. Ce serait la première fois depuis 2008.

Car Djokovic envisage de prendre « une longue pause », voire de se faire opérer d’un coude douloureux et le no 1 mondial, Andy Murray, est loin de son niveau stratosphé­rique de la fin 2016.

L’Écossais, à deux doigts de perdre son trône lors de Wimbledon, aura beaucoup de points à défendre. Nadal, son premier poursuivan­t, est à l’affût, mais aussi Federer, qui fera son retour sur le podium (3e) aujourd’hui.

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