Tout reste à faire pour Antony Auclair
L’ancien du Rouge et Or est impatient de se faire valoir au camp des Buccaneers
QUÉBEC | Antony Auclair, ailier rapproché des Buccaneers de Tampa Bay… Si le tout sonne fort bien, le principal intéressé ne tient rien pour acquis. Au point où il estime qu’il devra d’abord prouver sa valeur à l’équipe de la NFL qui lui a donné sa chance avant d’oser utiliser cette appellation pour se décrire.
Avant qu’il rejoigne ses coéquipiers recrues le 25 juillet au camp des Buccaneers (les vétérans sont attendus deux jours plus tard), Auclair a passé les dernières semaines à suer à grosses gouttes au centre d’entraînement Elite Factor, à Québec.
Pour lui, les derniers mois ont défilé à la vitesse de la lumière. La conquête de la coupe Vanier avec le Rouge et Or de l’Université Laval, une présence remarquée au EastWest Shrine Game, un Pro Day couru par les dépisteurs de la NFL au PEPS, malgré une blessure à la jambe, un contrat comme agent libre à Tampa au terme du repêchage et les premiers entraînements printaniers avec l’équipe… Comme horaire, il y a plus léger !
Dans tout ce tourbillon, plusieurs médias américains ont remarqué ce Québécois au parcours atypique. Le prestigieux magazine Sports Illustrated a même parlé de lui comme de l’un des meilleurs agents libres potentiels. Pourtant, Auclair demeure bien ancré sur terre.
« Il n’y a rien de fait encore. C’est le fun de voir ça, mais je ne suis pas encore officiellement dans l’équipe. Je sais qu’il y a beaucoup de gens que je connais qui s’achètent des chandails des Bucs, mais moi, dans ma tête, je ne suis pas encore là. Pour l’instant, je ne me présente nulle part en disant que je suis Tight End pour les Bucs », a-t-il expliqué lors d’une longue entrevue en gymnase.
ENFIN, LE CAMP !
Pour Auclair, le camp d’entraînement représente l’occasion de renouer avec le feu de l’action afin d’établir clairement sa valeur. Si les Buccaneers semblent satisfaits de ses premiers pas, son implication physique a toutefois été limitée par un autre claquage à la jambe subi lors du premier entraînement printanier face à la défensive.
« C’est sûr que quand tu es blessé, tu ne peux pas rivaliser avec les joueurs, mais les entraîneurs m’ont dit que j’en avais montré assez sur le plan cognitif. J’ai montré que j’assimilais tous les jeux », a-t-il noté.
Même s’il n’a été en mesure de se mesurer à la défensive que très brièvement, l’ailier rapproché de 6 pi 5 po se sent en confiance et peu nerveux à l’approche du camp.
« Ce qui est stressant, c’est si tu arrives sur le terrain sans savoir ce que tu as à faire. J’ai quand même eu la chance de mettre en pratique le livre de jeux. Je vais arriver là-bas fin prêt et c’est ce qui va éliminer une partie du stress. Le reste va suivre en faisant des jeux », a-t-il fait valoir.
UN JEU D’ABORD
Puisque les Bucs ont opté pour l’ailier rapproché OJ Howard en première ronde du dernier repêchage et qu’ils misent déjà sur un autre ailier rapproché de qualité en Cameron Brate, Auclair devra se battre pour le poste de troisième ou quatrième joueur à cette position.
Son objectif, en plus de faire l’équipe, est d’obtenir un jeu sur le terrain pour que la suite des événements dévale à bon rythme.
« Une fois que tu as eu un jeu, tu en veux plus tout le temps. Mais j’y vais étape par étape, la priorité, c’est bien sûr de faire l’équipe. Tout peut arriver après », a indiqué celui qui a aussi été utilisé à l’entraînement sur différentes situations d’unités spéciales.