Percée majeure pour la disparition de deux ados
Des informations du public ont mené les policiers à fouiller un cours d’eau
Une percée majeure dans une enquête de la Sûreté du Québec sur deux adolescentes disparues depuis presque 10 ans à Maniwaki a mené hier au déploiement de plongeurs pour fouiller une rivière en Outaouais.
Maisy Odjick et son amie Shannon Alexander ont été vues pour la dernière fois le 6 septembre 2008, à Maniwaki, en Outaouais. Elles étaient âgées de 16 et 17 ans. Grâce à de nouvelles informations récemment obtenues du public, la Sûreté du Québec vient d’orienter ses recherches vers une rivière longeant le chemin Paganakomin Mikan.
TÉMOINS À RENCONTRER
« Dans un dossier comme celui-ci, chaque nouvelle information doit être validée. Quelque part, quelqu’un sait certainement des choses, détient peut-être une pièce manquante du casse-tête qui pourrait nous aider aujourd’hui », a commenté la lieutenante Martine Asselin, de la SQ.
Ce sont des enquêteurs de l’escouade des crimes contre la personne qui se sont rendus sur place hier matin ; ce qui confirme que l’hypothèse d’un geste criminel est privilégiée.
En après-midi, des plongeurs ont amorcé les recherches dans les eaux de la rivière et les ont poursuivies jusqu’en fin de journée. Les fouilles devraient reprendre aujourd’hui.
Des techniciens en scène de crime s’y trouvent également. En plus d’effectuer de nouvelles recherches, les policiers doivent également rencontrer une vingtaine de personnes, a-t-on appris.
Au fil de l’enquête, les enquêteurs ont exclu plusieurs hypothèses, dont celles de la fugue. Rien dans le cadre familial ou social ne pourrait en effet expliquer que Maisy et Shannon aient pu partir d’elles-mêmes.
« Les gens doivent savoir que ces deux filles étaient importantes. Elles sont des êtres humains, nous devons savoir ce qui leur est arrivé. Je ne peux pas croire que deux adolescentes peuvent disparaître ainsi, sans que personne ne sache rien ou ne voie rien », avait dit au Journal, en 2015, Laurie Odjick, la mère de Maisy.
PHOTOS RETOUCHÉES
Les policiers venaient alors de rendre publiques les photos des deux adolescentes, retouchées par un artiste de la GRC, afin d’illustrer ce à quoi elles pourraient ressembler aujourd’hui. La SQ espérait alors faire délier des langues et ainsi permettre aux familles des jeunes filles de tourner la page.
Après la disparition des adolescentes en 2008, les policiers avaient rencontré une centaine de personnes. Les informations obtenues les avaient menés à effectuer des vérifications ailleurs au Canada, ainsi qu’aux États-Unis.