26 millions d’heures perdues dans le trafic à Montréal
Les automobilistes montréalais perdent chaque année 26,3 millions d’heures dans la circulation, ce qui les classe au deuxième rang parmi les conducteurs canadiens.
Selon une étude de CAA réalisée en début d’année, le trafic montréalais est le pire du pays après celui de Toronto, qui génère chaque année 51,6 millions d’heures de ralentissement.
Ces chiffres inquiètent la Chambre de commerce du Canada, qui dénonce le coût environnemental et économique de la congestion dans un rapport rendu public aujourd’hui.
MILLIARDS DE DOLLARS
« Si on prend l’exemple d’un chauffeur bloqué sur le pont Champlain, cela implique plusieurs coûts : l’usure du camion, le carburant, le salaire du chauffeur et un bien livré en retard, ce qui a toujours des conséquences négatives », affirme Guillaum Dubreuil, le porte-parole de la Chambre de commerce du Canada.
Le coût exact de la congestion pour les entreprises canadiennes est difficile à chiffrer précisément, dit Guillaum Dubreuil. Il l’estime toutefois en milliards de dollars.
« Les entreprises de camionnage et de transport sont les premières concernées, mais ce ne sont pas les seules, précise-t-il. Beaucoup d’entreprises du secteur manufacturier fonctionnent sur le modèle just in time, qui implique de recevoir des pièces immédiatement en cas de besoin. Pour elles, un retard de livraison peut avoir des conséquences lourdes. »
AMÉLIORATION
Dans son rapport, la Chambre de commerce du Canada indique que la diminution de la circulation montréalaise passe par un entretien régulier des infrastructures. Cela éviterait le trouble occasionné par les grands travaux.
L’institution souligne à ce sujet les efforts de la Ville qui, dans son plan d’entretien actuel, prévoit de travailler sur l’entretien de 676 km de route par année, contre 295 km en 2015.
« Reste à s’assurer que les travaux ne concernent pas uniquement les secteurs les plus visibles, mais s’inscrivent bel et bien dans un plan d’ensemble cohérent », nuance Guillaum Dubreuil.
M. Dubreuil ajoute que la Ville de Montréal pourrait aussi s’inspirer de ce qui se fait ailleurs sur le plan de la communication.
Il cite l’exemple de la fermeture de l’autoroute 405 à Los Angeles en 2012, dont les citoyens avaient été prévenus des semaines à l’avance.