Le Journal de Montreal

Des pompiers québécois quittent pour l’Ouest

Ils se sont envolés pour une mission de deux semaines afin de combattre les feux aux côtés de leurs collègues

- SOPHIE CÔTÉ

QUÉBEC | Une quarantain­e de pompiers de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) se sont envolés vers l’Ouest canadien, hier matin, afin de venir en aide à leurs collègues et aux milliers de sinistrés de la Colombie-Britanniqu­e, victimes d’imposants feux de forêt.

« On le sait que c’est un peu le chaos là-bas, on arrive dans le feu de l’action et il y a beaucoup d’évacués. Ça risque d’être assez intéressan­t comme mission, on va aller leur donner le meilleur coup de main possible », a mentionné au Journal l’agent de protection Hugo Bergeron, à quelques minutes de monter à bord de l’avion à Québec.

DESTINATIO­N INCONNUE

Les pompiers forestiers québécois provenant des bases de Roberval (14), de Baie-Comeau (12), de Maniwaki (10) et de Val-d’Or (4) devaient arriver à Kamloops en fin d’après-midi.

Leur mission devrait se terminer d’ici trois semaines, puisque 14 jours de travail sur le terrain – ce qui exclut, par exemple, les déplacemen­ts – sont prévus.

Pour le reste, ils ignorent à quel endroit et à quelles tâches ils seront affectés.

« C’est toujours comme ça, on ne sait jamais. On s’en va où ce qu’ils nous disent. Là-bas, on est des bras », rappelle Patrice Charest, un pompier basé au Lac-Saint-Jean qui s’apprête à prêter main-forte à des collègues canadiens pour une septième fois dans sa carrière.

Celui qui a vécu la dernière mission de la SOPFEU du Québec, à Fort Mc Murray, il y a un peu plus d’un an, explique que de telles affectatio­ns sont toujours difficiles.

« JUSTE DES HOMMES »

« Il faut comprendre que, là-bas, quand on va dans des gros complexes comme ça, ils sont comme dépassés par les événements. Fait que, des fois, ils ne savent pas trop où nous placer, mais il faut apprendre à être patients, exposet-il. Quand on y va, on donne le meilleur de nous autres… Pis c’est pas évident de se battre contre un élément comme ça, on est juste des hommes », avoue celui qui est aussi père de deux filles.

« Quand on fait des feux dans le nord du Québec, je peux revenir si une de mes filles tombe malade. Mais là, on est à l’autre bout du pays, on se sent vraiment coupé de notre famille, admet le pompier de 14 ans d’expérience. C’est la passion et l’adrénaline qui fait qu’on fait ça. »

Les pompiers québécois prenaient le chemin de la Colombie-Britanniqu­e hier avec des collègues de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick.

 ?? PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, DIDIER DEBUSSCHÈR­E ?? Un groupe de 40 pompiers forestiers s’apprêtait à prendre l’avion, hier à Québec, pour aller prêter main-forte en Colombie-Britanniqu­e contre les feux de forêt.
PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, DIDIER DEBUSSCHÈR­E Un groupe de 40 pompiers forestiers s’apprêtait à prendre l’avion, hier à Québec, pour aller prêter main-forte en Colombie-Britanniqu­e contre les feux de forêt.

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