Le Journal de Montreal

Labeaume dit à « La Meute » de se tenir tranquille

Le maire de Québec croit que ce genre de groupes est « toxique » et dit qu’ils sont surveillés sur son territoire

- STÉPHANIE MARTIN

QUÉBEC | Le maire de Québec conseille aux groupuscul­es comme La Meute de se tenir tranquille­s sur le territoire de sa ville parce qu’ils sont surveillés.

« C’est extrêmemen­t toxique. On est dans l’extrême droite qui se conte des peurs et qui se crée des espèces de milices. Les pays où il s’est créé ça, ça n’a jamais été une belle histoire », a commenté Régis Labeaume, en marge du congrès du Réseau des villes francophon­es et francophil­es d’Amérique. « Idéologiqu­ement, ça me pue au nez, de voir des groupes de même. Je vous garantis qu’ils auront zéro marge de manoeuvre. »

Le Devoir révélait d’ailleurs hier que La Meute, qui dit combattre l’islamisme radical, a été impliquée dans le camp victorieux du « non » lors du référendum sur le projet de cimetière musulman à Saint-Apollinair­e.

Le maire craint la création de milices qui utilisent des armes. « On vit dans une société de droit. On n’a pas besoin d’eux autres. Je leur conseille, dans les limites de la ville de Québec, de se tenir très tranquille­s. Moi, je n’accepterai pas ça. Je leur conseille de marcher très droit et de ne faire aucune erreur. »

AUCUNE TOLÉRANCE

Il laisse entendre qu’à la moindre action illégale, ils seront contrés. Que ce soit du grabuge, des manifestat­ions illégales ou de l’incitation à la haine. Quoique, dans ce dernier cas, le maire convient que cela peut être complexe puisqu’il faut en faire la preuve. « J’attends juste qu’ils fassent une coche mal taillée à Québec. On ne leur laissera pas de chance. »

La Ville de Québec a dans sa mire trois groupes qui véhiculent des propos identitair­es québécois : La Meute, Atalante et Les Soldats d’Odin.

« J’ai demandé à la police de Québec de me faire un rapport là-dessus pour comprendre le portrait complet. »

Ces groupes, qui ont paradé à Québec, créent des peurs autour de situations qui n’existent pas, selon le maire. « C’est de la provocatio­n. Il ne faut pas créer quelque chose qui n’existe pas à Québec. »

Newspapers in French

Newspapers from Canada