Une huitième personne identifiée dans l’enquête russe
La Maison-Blanche tente de minimiser la portée d’une réunion secrète tenue par le fils du président Trump
WASHINGTON | (AFP) Les enquêteurs ont identifié un huitième participant à la réunion controversée de Donald Trump Jr., fils aîné du président américain, avec une avocate russe qu’ils croyaient en possession d’informations compromettantes sur Hillary Clinton, affirmait CNN hier.
Depuis la révélation de l’existence de cette rencontre qui s’est tenue en juin 2016, au plus fort de la campagne présidentielle, le président, son fils et la Maison-Blanche tentent d’en minimiser la portée.
Les critiques reprochent à Donald Trump Jr. d’avoir accepté un rendez-vous où on lui proposait des documents compromettants sur Hillary Clinton obtenus par un gouvernement étranger, à un moment de fortes tensions entre Washington et Moscou.
DISCRÉDITER CLINTON
Selon CNN, l’identité d’un huitième participant lui a été confirmée par l’avocat de celui-ci, Scott Balber: il s’agit d’Ike Kaveladze, vice-président de Crocus Group devenu citoyen américain il y a plusieurs années. Or ce groupe spécialisé dans l’immobilier est dirigé par le milliardaire russe originaire d’Azerbaïdjan Aras Agalarov qui a travaillé avec la Trump Organization, en particulier pour le concours Miss Univers 2013 organisé par le groupe américain à Moscou.
Dans des courriels échangés en juin 2016 avec Donald Trump Jr, un Britannique, Rob Goldstone, affirme pouvoir aider l’équipe Trump à discréditer sa rivale démocrate avec des dossiers russes compromettants fournis par Iouri Tchaïka, le très puissant procureur général de Russie.
Ancien journaliste de tabloïdes, agent d’artistes et ami des Trump, M. Goldstone assurait avoir été contacté par le chanteur russe Emin Agalarov, fils d’Aras. C’est au cours d’une rencontre avec Aras Agalarov que M. Tchaïka a proposé les services de la Russie, selon M. Goldstone.
TRADUCTEUR
D’après Scott Balber, son client s’est rendu à la rencontre du 9 juin 2016 dans la Trump Tower à New York en ayant l’impression qu’il servirait de traducteur à l’avocate russe Natalia Veselnitskaya. Cette dernière était présentée dans les courriels à Donald Jr comme possédant des informations émanant du gouvernement russe compromettantes pour Mme Clinton.