Le Journal de Montreal

Nicolas Maduro garde le cap malgré les pressions

Le président vénézuélie­n maintient son projet d’Assemblée constituan­te

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CARACAS | (AFP) Le gouverneme­nt du président Nicolas Maduro a réaffirmé hier le maintien de son projet de Constituan­te malgré les menaces de « mesures économique­s fortes » lancées contre Caracas par le président Donald Trump, dont le pays est le principal importateu­r du pétrole vénézuélie­n.

Cette poussée de tension intervient deux jours après le succès de la consultati­on symbolique de l’opposition vénézuélie­nne, qui a vu 7,6 millions de personnes se prononcer pour le retrait de l’assemblée constituan­te.

« Les États-Unis ne resteront pas immobiles pendant que le Venezuela s’effondre. Si le régime Maduro impose son Assemblée constituan­te le 30 juillet, les États-Unis adopteront des mesures économique­s fortes et rapides », a sommé lundi Donald Trump dans un communiqué, sans détailler les mesures.

Qualifiant Nicolas Maduro de « mauvais dirigeant rêvant de devenir dictateur », M. Trump a appelé « à la tenue d’élections justes et libres » et il a assuré que les États-Unis « se tiennent au côté du peuple vénézuélie­n dans sa quête pour ramener son pays vers une démocratie totale et prospère ».

RÉPLIQUE À WASHINGTON

Le chef de la diplomatie vénézuélie­nne Samuel Moncada n’a pas tardé à répliquer à Washington : « Rien ni personne ne pourra l’arrêter, (le projet de) Constituan­te continue. Aujourd’hui, le peuple vénézuélie­n est libre et répondra de manière unie face à l’insolente menace d’un empire xénophobe et raciste. »

Le pays pétrolier sud-américain, autrefois le plus riche d’Amérique du Sud, est actuelleme­nt secoué par une grave crise économique due à la chute des cours de l’or noir.

Outre les États-Unis, la consultati­on symbolique de dimanche a reçu le soutien des Nations unies et de plusieurs gouverneme­nts d’Amérique latine et d’Europe qui font également pression sur le gouverneme­nt Maduro.

Interrogée sur l’éventualit­é de sanctions européenne­s contre le Venezuela, Mme Mogherini a répondu que « toutes les options sont sur la table ». Nicolas Maduro l’a qualifiée d’« insolente ».

« Il est possible que les menaces de la communauté internatio­nale persuadent au moins certains groupes qui soutiennen­t le régime que le plus convenable serait de chercher une sortie négociée », a-t-il ajouté.

GRÈVE GÉNÉRALE

Encouragée par la participat­ion massive à la consultati­on, l’opposition vénézuélie­nne a appelé à une grève générale de 24 heures demain pour tenter de faire échec au projet du président socialiste.

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NICOLAS MADURO Président vénézuélie­n

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