Le Journal de Montreal

Pas d’audience fixée ici pour le recours contre Ashley Madison

- EMMANUEL MARTINEZ Agence QMI

Même si une entente de principe est intervenue aux États-Unis dans un recours collectif contre le site de rencontres Ashley Madison, les démarches juridiques similaires sont au neutre au Canada.

Aucune date n’a été fixée en cour pour certifier l’action collective entreprise au Canada contre ce site web spécialisé dans l’infidélité, dont les données personnell­es de possibleme­nt 250 000 usagers au pays ont été piratées en 2015.

DÉLAIS DES TRIBUNAUX

« La date de l’audience n’a pas encore été établie. C’est en raison des délais des tribunaux ontariens et aussi parce que cela prend du temps pour récolter les preuves », a dit en entrevue téléphoniq­ue l’avocat Glenn Brandys de Toronto.

Pourtant, son cabinet d’avocats, Charney Lawyers, ainsi que la firme Strosberg Sasso Sutts ont déposé leur demande d’action collective il y a près de deux ans, en août 2015, à Toronto et Montréal.

L’entente de principe intervenue la semaine dernière aux États-Unis, dans laquelle la maison mère d’AshleyMadi­son.com, Ruby de Toronto, accepte de verser 11,2 millions $ US en dédommagem­ent, n’aura aucun impact sur la cause au Canada, estime Glenn Brandys.

« Il n’y a aucune reconnaiss­ance de responsabi­lité de la part de l’entreprise. Les tribunaux ici ne vont pas considérer cet accord pour certifier l’action collective au Canada », a dit l’avocat. Il estime néanmoins que la somme qui serait versée par Ruby, si le tribunal du Missouri accepte cette entente de principe, constitue un « montant significat­if ».

RÉCLAMATIO­N DE 760 MILLIONS $

Lors du dépôt de leur demande de recours collectif, il y a deux ans, au Québec et en Ontario, les avocats des plaignants canadiens réclamaien­t des dommages de 760 millions $ à Avid Life Media, qui a depuis changé de nom pour s’appeler Ruby.

Serge Saumur était le plaignant principal au Québec, où 70 000 Québécois pourraient avoir été touchés. Il s’était alors dit être préoccupé par le vol d’identité. « Il y a eu beaucoup de données volées. Avec ces informatio­ns, on peut facilement faire de fausses cartes d’identité », avait-il expliqué à l’époque.

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