Le Journal de Montreal

« C’est noir ou blanc avec Artur »

Marc Ramsay ne veut pas se mêler de la mésentente entre Beterbiev et GYM

- MATHIEU BOULAY

Depuis ses débuts profession­nels en sol québécois, Artur Beterbiev n’a laissé personne indifféren­t sur et à l’extérieur du ring. Que ce soit entre les câbles ou durant ses négociatio­ns pour un combat, il a toujours opté pour la ligne dure.

Pour lui, les passe-droits ne font pas partie de son langage que ce soit pendant un exercice au gymnase ou pour faire respecter à la lettre son contrat par son promoteur. On en a eu une autre preuve après le report de son combat éliminatoi­re IBF des mi-lourds.

Son entraîneur Marc Ramsay a levé le voile sur la personnali­té de Beterbiev (11-0, 11 K.-O.) qui peut expliquer en partie les événements des derniers mois.

«C’est peut-être l’industrie de la boxe qui est trop complexe pour Artur, a-t-il souligné. Avec lui, c’est noir ou blanc.

«Il est très rigide, mais il n’est pas compliqué comme individu à gérer. Si tu lui dis quelque chose comme la date de son prochain combat par exemple, il veut que tu respectes ta parole. Cependant, la boxe ne fonctionne pas toujours comme cela.»

Pour ce qui est de la dispute qui se déroule entre son poulain et le promoteur Yvon Michel, Ramsay n’a pas voulu s’en mêler.

«Dès le départ, quand certaines choses ont accroché entre lui et GYM, Artur m’a dit qu’il me tiendrait informé sur ce que je devais savoir comme entraîneur, a précisé le Trifluvien de souche. J’étais à l’aise avec cette façon de faire et c’est ce que je voulais.

«J’ai demandé la même chose à Yvon Michel, car j’ai des projets avec lui avec mes autres boxeurs. Je ne voulais pas mêler les affaires.»

IL VEUT DEMEURER À MONTRÉAL

À moins d’un revirement de situation majeur, Beterbiev devrait poursuivre sa carrière avec un autre promoteur dans les prochains mois. La bonne nouvelle, c’est que le boxeur de 32 ans n’a pas l’intention de quitter le Québec.

«Peu importe ce qui arrive, il m’a dit qu’il voulait demeurer à Montréal avec sa famille et qu’il désirait poursuivre son associatio­n avec moi et mon équipe», a précisé Ramsay qui n’a jamais eu de contrat écrit avec ses pugilistes.

Même si son combat a été annulé dans les derniers jours, Beterbiev a complété ses séances avec ses partenaire­s d’entraîneme­nt comme prévu. En attendant de connaître les prochains développem­ents concernant son choc éliminatoi­re IBF contre l’Allemand Enrico Koelling, il demeurera dans le gymnase.

«Depuis l’annonce, on a levé le pied en termes d’intensité, a souligné Ramsay. Présenteme­nt, on maintient sa condition physique, car le dossier du duel contre Koelling pourrait débloquer rapidement après l’appel d’offres du 25 juillet.

«On peut même penser que ça pourrait avoir lieu dès le mois de septembre. Il n’y a pas de doute que le report de l’affronteme­nt a modifié mes plans au gymnase et on doit maintenant éviter qu’il tombe dans le surentraîn­ement.»

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PHOTO AGENCE QMI, SÉBASTIEN ST-JEAN Artur Beterbiev, qu’on voit ici avec son avocat Karim Renno, n’est pas difficile à gérer comme individu, dit son entraîneur Marc Ramsay.

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