Les automobiles écologiques pas si vertes
Alors que les organisations écologistes et le gouvernement vantent les mérites écologiques des véhicules électriques, les chercheurs contestent les qualités environnementales de ce mode de transport.
Bien qu’en ce qui concerne le rejet de CO2 et de particules fines dans l’atmosphère, les véhicules zéro émission soient imbattables, le portrait n’est pas si vert quand on considère l’ensemble de leur cycle de vie. Qu’il soit électrique ou à essence, un véhicule reste une boîte d’acier, de plastique et de ressources polluantes de l’extraction à la fin de vie.
LITHIUM
« Même si les véhicules électriques émettent moins de gaz à effet de serre que l’automobile conventionnelle, les piles utilisées dans ces véhicules nécessitent beaucoup de lithium. Or, comme le pétrole, le lithium est une matière non renouvelable et polluante », indique Bertrand Shepper, chercheur à l’IRIS.
« L’exploitation de ce minerai participe à l’augmentation de la pollution de l’air, à l’assèchement des cours d’eau situés à proximité des mines, à la baisse des nappes phréatiques et à une transformation des écosystèmes et des terres agricoles », ajoute-t-il.
BATTERIE
En France, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie calcule que le bilan énergétique d’une voiture électrique n’égale celui d’une voiture thermique qu’au bout de 100 000 km, car la fabrication des batteries réclame une grande quantité d’énergie.
Produire un kilowattheure de capacité de stockage nécessiterait l’usage de sources d’énergie qui libèrent entre 150 et 200 kg de CO2 dans l’atmosphère, essentiellement pour l’extraction et le traitement des matières premières, indique une étude du Swedish Environmental Research Institute.