Plus de maisons pourront être reconstruites
Pour répondre aux demandes des sinistrés touchés par les inondations du printemps, c’est entre autres le coût de la reconstruction à neuf qui sera pris en compte plutôt que l’évaluation municipale pour décider si une maison pourra être rebâtie.
Le gouvernement a annoncé hier des modifications au décret qui établit le processus de reconstruction des maisons touchées par les importantes inondations du printemps dernier.
Ces modifications font suite aux consultations publiques qui ont rassemblé plus de 2100 citoyens dans une quinzaine de régions, il y a une dizaine de jours.
Auparavant, le gouvernement avait décidé que si les coûts de leur réparation représentaient plus de 50 % de leur valeur foncière, elles ne pouvaient pas être rebâties.
Or cette situation créait des « iniquités » entre des propriétés plus luxueuses et d’autres plus modestes, a indiqué hier le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux.
« C’est une façon de venir en aide aux citoyens qui ont une demeure modeste sur un terrain semblable à un de leurs concitoyens qui aurait une demeure luxueuse sur le même terrain », explique-t-il.
GROUPE DE MAISONS
Aussi, le gouvernement permettra aux municipalités de déposer une demande de dérogation pour des groupes de maisons dont certaines n’auraient pas pu être reconstruites autrement.
Cette modification devrait permettre d’éviter que des quartiers se dépeuplent alors que certaines maisons auraient pu être reconstruites et d’autres non, a expliqué le ministre Coiteux.
De nombreux critères sont toutefois exigés pour obtenir cette dérogation, dont l’obligation pour les municipalités qui en font la demande de fournir un plan d’intervention pour la zone concernée.
Les proprios de grands terrains pourront aussi recevoir plus d’argent s’ils décident de les céder à leur municipalité, a également annoncé le gouvernement. L’aide ne pourra dépasser 250 000 $.
Jusqu’ici, ces derniers pouvaient obtenir un maximum de 50 000 $ s’ils cédaient leurs terrains situés dans des zones 0-20 ans, où le risque d’inondation est le plus élevé.
Environ 26 M$ ont été versés en indemnisations aux sinistrés jusqu’à présent.
Près de 600 résidences pourraient être déclarées perte totale, a annoncé le ministre Coiteux hier, alors que le rythme d’inspection des résidences s’est accéléré ces derniers temps et que tous les rapports pourraient être remis dans les délais.
Les inondations historiques qui ont touché le Québec au printemps dernier ont affecté plus de 5300 résidences et forcé l’évacuation de 4000 personnes.