Le Journal de Montreal

Plus de maisons pourront être reconstrui­tes

- VINCENT LARIN

Pour répondre aux demandes des sinistrés touchés par les inondation­s du printemps, c’est entre autres le coût de la reconstruc­tion à neuf qui sera pris en compte plutôt que l’évaluation municipale pour décider si une maison pourra être rebâtie.

Le gouverneme­nt a annoncé hier des modificati­ons au décret qui établit le processus de reconstruc­tion des maisons touchées par les importante­s inondation­s du printemps dernier.

Ces modificati­ons font suite aux consultati­ons publiques qui ont rassemblé plus de 2100 citoyens dans une quinzaine de régions, il y a une dizaine de jours.

Auparavant, le gouverneme­nt avait décidé que si les coûts de leur réparation représenta­ient plus de 50 % de leur valeur foncière, elles ne pouvaient pas être rebâties.

Or cette situation créait des « iniquités » entre des propriétés plus luxueuses et d’autres plus modestes, a indiqué hier le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux.

« C’est une façon de venir en aide aux citoyens qui ont une demeure modeste sur un terrain semblable à un de leurs concitoyen­s qui aurait une demeure luxueuse sur le même terrain », explique-t-il.

GROUPE DE MAISONS

Aussi, le gouverneme­nt permettra aux municipali­tés de déposer une demande de dérogation pour des groupes de maisons dont certaines n’auraient pas pu être reconstrui­tes autrement.

Cette modificati­on devrait permettre d’éviter que des quartiers se dépeuplent alors que certaines maisons auraient pu être reconstrui­tes et d’autres non, a expliqué le ministre Coiteux.

De nombreux critères sont toutefois exigés pour obtenir cette dérogation, dont l’obligation pour les municipali­tés qui en font la demande de fournir un plan d’interventi­on pour la zone concernée.

Les proprios de grands terrains pourront aussi recevoir plus d’argent s’ils décident de les céder à leur municipali­té, a également annoncé le gouverneme­nt. L’aide ne pourra dépasser 250 000 $.

Jusqu’ici, ces derniers pouvaient obtenir un maximum de 50 000 $ s’ils cédaient leurs terrains situés dans des zones 0-20 ans, où le risque d’inondation est le plus élevé.

Environ 26 M$ ont été versés en indemnisat­ions aux sinistrés jusqu’à présent.

Près de 600 résidences pourraient être déclarées perte totale, a annoncé le ministre Coiteux hier, alors que le rythme d’inspection des résidences s’est accéléré ces derniers temps et que tous les rapports pourraient être remis dans les délais.

Les inondation­s historique­s qui ont touché le Québec au printemps dernier ont affecté plus de 5300 résidences et forcé l’évacuation de 4000 personnes.

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