Signaleurs supplémentaires réclamés au chantier de l’A25
La fermeture de la voie rapide durant les vacances fait craindre une hausse de la congestion
SAINT-ROCH-DE-L’ACHIGAN | Des citoyens de Lanaudière exaspérés par la congestion depuis l’effondrement en bordure de l’autoroute 25 réclament plus de signaleurs aux contournements de la voie rapide qui restera fermée jusqu’au début août.
Le couple Duval qui habite au coin des travaux, entre les routes 125 et 339, à Saint-Roch-Ouest, assiste devant chez lui au défilé d’autos parechocs à pare-chocs depuis le mois d’avril.
« Les signaleurs sont présents en semaine de 5 hà 9 h, puis de 14 h ou 15 h jusqu’à 18 h et à la minute où ils quittent leur poste, la circulation se bloque », déplore Claudette Duval.
« Et le pire, c’est en fin de semaine, poursuit-elle. Samedi dernier, il y avait encore une file de voitures au ralenti vers minuit. C’est l’enfer. »
VACANCES
Comme plusieurs, Mme Duval craint que la situation se complique encore durant les vacances de la construction.
Le ministère des Transports (MTQ) a confirmé hier que les travaux de réparation de l’autoroute 25 ne seront pas terminés avant le gros départ des vacanciers. Le chantier devait être achevé cette semaine, mais la réouverture de la voie rapide en direction sud ne se fera au mieux que durant la première semaine d’août, soit juste avant le week-end de retour des vacanciers vers Montréal. La voie en direction nord devrait quant à elle rouvrir la semaine suivante.
« Encore une fois, on déplore que les échéanciers ne soient jamais respectés », tonne la préfète de la MRC de Montcalm, Danielle H. Allard.
Celle-ci soulève également le problème du manque de signaleurs routiers et pointe dans certains cas leur piètre travail.
« On en voit qui restent assis dans leur voiture. Les automobilistes sont alors obligés de marquer un arrêt et ça ralentit toute la circulation », dénonce-t-elle.
Interrogé sur le sujet, le président de l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec renvoie la balle au Ministère.
« Le problème est que le MTQ gère mal la situation depuis le début, estime Jean-François Dionne. Pour économiser, il préfère faire appel à des signaleurs seulement quelques heures par jour, et ils ne sont pas surveillés. »
M. Dionne invite toutefois les citoyens qui constateraient des manquements de la part des signaleurs à les dénoncer au Ministère.
SOL INSTABLE
De son côté, le MTQ soutient encore une fois que c’est le sol argileux qui cause ce nouveau retard de réouverture.
Ce sol très instable oblige les équipes techniques à installer un remblai léger constitué de 4000 blocs de styromousse afin d’éviter à la route de s’affaisser comme ce fut le cas le 7 avril dernier, créant un énorme trou de neuf mètres de profondeur et sept mètres de diamètre.
« Nous nous sommes rendu compte qu’il n’était pas possible d’installer les blocs de styromousse durant la nuit, car ils doivent être parfaitement alignés. Or, certains outils ne fonctionnent qu’à la lumière du jour. Donc, nous perdons du temps sur l’échéancier prévu », explique le directeur général du MTQ pour la région Laurentides-Lanaudière, Claude Thibeault.
Ce dernier a annoncé la mauvaise nouvelle aux élus hier.
Malgré le prolongement des travaux, la prévision des coûts reste inchangée à environ 5 M$, selon le MTQ.