Trudeau veut un cimetière musulman dans la région
QUÉBEC | Justin Trudeau s’est porté à la défense du projet de cimetière musulman lors de son passage dans la capitale nationale, hier.
« On a des familles, des citoyens musulmans au Canada depuis des années. On s’attend à ce que les enfants, les petits-enfants puissent aller visiter leurs proches décédés dans leur pays », a lancé le premier ministre du Canada lors d’un point de presse à Québec.
Il a déploré le choix de la vingtaine de citoyens de Saint-Apollinaire qui ont bloqué le projet à la suite d’un référendum de zonage.
« C’est sûr que c’est décevant », a-t-il dit. Il a assuré que son gouvernement allait soutenir l’établissement d’un cimetière confessionnel pour les musulmans dans la région. « Si le gouvernement fédéral a un rôle à jouer, on va le jouer », a-t-il affirmé.
TRUDEAU CRITIQUE LA MEUTE
M. Trudeau critique aussi les militants du groupe d’extrême droite La Meute dans le débat qui a déchiré la population de ce petit village.
« Dans chaque société, il va y avoir des intolérants, des racistes », a-t-il laissé tomber.
Le premier ministre libéral estime que ce groupe, qui a des dizaines de milliers de membres sur sa page Facebook, ne représente pas le Québec « ouvert et inclusif » qu’il connaît.
Il a rappelé que des milliers de personnes sont sorties dans les rues pour soutenir la communauté musulmane après l’attentat terroriste qui a frappé la mosquée de Québec.
« Je pense que c’est toujours important pour les politiciens de souligner ce qu’il y a de mieux […] l’entraide, les jeunes qui ont toutes les diversités du monde, c’est ça le Québec moderne.
Je vais toujours défendre ces valeurs contre les gens qui sont intolérants et racistes », a-t-il dit.
« ON N’A PLUS DE SOLUTIONS »
Le maire de Saint-Apollinaire, Bernard Ouellet, et les responsables du Centre culturel islamique de Québec ont également fait le point hier après-midi, trois jours après le référendum.
« On leur a expliqué qu’on a fait le maximum, qu’on s’est rendu le plus loin qu’on pouvait, mais qu’au niveau de la municipalité, on n’a plus de solutions », a relaté M. Ouellet.