Le Journal de Montreal

LES JOUEURS À SURVEILLER

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

SOUTHPORT, Angleterre – Bien malin qui pourrait prédire le vainqueur de la Claret Jug dans quatre jours. La course est ouverte pour l’emblématiq­ue trophée de l’Omnium britanniqu­e.

Depuis quelques années, les vétérans ont la cote sur les allées verdoyante­s de l’Écosse et de l’Angleterre. Henrik Stenson, Zach Johnson, Phil Mickelson, Ernie Els ont mis la patte sur le vase métallique avec quelques cheveux gris.

Huit des neuf (Padraig Harrington l’ayant remporté deux fois de suite) étaient âgés de la quarantain­e ou s’en approchaie­nt au moment de leur conquête. Rory McIlroy est le seul jeune loup à avoir déjoué cette tendance en 2014 au Royal Liverpool alors qu’il avait tout juste célébré ses 25 ans.

PARCOURS DIFFICILE

L’Omnium britanniqu­e récompense les renards rusés ayant plus d’un tour dans leur sac. Ceux qui ont acquis au fil des ans cette expérience inestimabl­e pouvant déjouer les subtilités des parcours, les intempérie­s et bien sûr les dieux du golf. Ne suffit que de penser à Ernie Els au Royal Lytham & St Annes en 2012. Après une ronde finale de 68, l’une des meilleures de la journée, il avait vu le jeune meneur Adam Scott s’effondrer en fin de parcours pour lui offrir la victoire.

« Il faut beaucoup d’expérience pour jouer sur ce type de par- cours. C’est un type de jeu qu’il faut apprendre à aimer au fil des ans puisque ce n’est pas naturel, a exprimé Justin Rose qui avait pris le quatrième rang à Birkdale à ses débuts en 1998.

CONTRÔLE DES TRAJECTOIR­ES

« La distance n’est pas la clé, car la balle roule beaucoup. Si on apprend à contrôler ses trajectoir­es, on peut se distinguer parmi les longs cogneurs. La créativité autour des verts, la stratégie et la gestion du parcours sont primordial­es à ce tournoi. Avec leurs habiletés et leur patience, peut-être que les vétérans ont acquis l’expérience nécessaire pour gagner. »

« En début de carrière, un golfeur rempli de talents peut être excellent. Mais s’il n’a jamais été testé dans des conditions difficiles, je crois qu’il a moins de chances de remporter ce tournoi, a renchéri le champion en titre Henrik Stenson qui l’a emporté à 40 ans. Il avait déjoué mère Nature en affichant un 65 en deuxième ronde l’an dernier, dans des conditions exécrables. Quand le vent hurle et qu’il faut exécuter un coup qu’on ne fait pas très souvent, l’expérience rentre en ligne de compte. La puissance ne fonctionne pas toujours dans des conditions difficiles sur ce type de parcours. »

Avec les conditions plutôt difficiles qui se profilent pour le tournoi, les vétérans auront certaineme­nt la cote. En voici quatre qui pourraient se démarquer cette semaine.

Newspapers in French

Newspapers from Canada