Où en sont les promesses de Trump après six mois de présidence ?
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump est devenu, le 20 janvier, président des États-Unis, après avoir multiplié les promesses lors d’une campagne électorale éprouvante. Six mois plus tard, qu’a-t-il fait concernant ses principaux engagements ?
Mur frontalier avec le Mexique
Le 25 janvier, M. Trump a signé un décret pour lancer le projet de construction d’un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, sa promesse la plus emblématique.
Mais ce projet est contrarié par le refus du Mexique de payer et par la réticence du Congrès à la perspective de financer ce mur qui pourrait coûter 20 milliards de dollars. Statut : promesse brisée
Quitter l’Accord de Paris sur le climat
Donald Trump a annoncé, le 1er juin, le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris et son intention de chercher « un nouvel accord » mondial sur le changement climatique. Le milliardaire a qualifié cet accord de « très injuste » pour son pays puisqu’il permettrait, selon lui, aux autres nations de prendre un avantage sur l’industrie américaine.
Cependant, Washington ne pourra se retirer avant novembre 2020. Statut : tenue
Abroger et remplacer Obamacare
Le 45e président des États-Unis a promis d’abroger et de remplacer l’«Affordable Care Act » — loi de 2010 surnommée Obamacare — dans les 100 premiers jours de sa présidence.
Mais le Sénat, pourtant à majorité républicaine, n’est pas parvenu à récolter cette semaine le nombre de voix nécessaires à l’adoption de la réforme.
M. Trump compte revenir à la charge avec un nouveau projet de loi. Statut : brisée
Nommer un juge conserva- teur à la Cour suprême
Il a promis en campagne de nommer un juge conservateur à la Cour suprême pour remplacer Antonin Scalia, grande figure conservatrice décédée en février 2016.
Neil Gorsuch, juge d’une cour fédérale âgé de 49 ans, a été choisi par le Trump et sa nomination a été confirmée par le Sénat. Statut : tenue
Interdire aux musulmans l’entrée aux États-Unis
Le candidat Trump avait créé la polémique en appelant « à l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux États-Unis ».
Ses efforts pour interdire temporairement l’entrée des ressortissants de six pays à majorité musulmane (Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) et de tous les réfugiés ont été contrariés par plusieurs décisions de justice.
Cependant, la Cour suprême a autorisé fin juin une entrée en vigueur partielle de son décret controversé anti-immigration. Statut : partiellement tenue
Libre-échange : sortir du TPP, renégocier l’ALÉNA
Dès sa prise de fonctions, il a retiré Washington du Traité transpacifique (TPP), signé avec onze pays de la région Asie-Pacifique.
Les négociations avec les voisins mexicain et canadien concernant l’ALÉNA doivent commencer le 16 août.
Renégocier l’accord sur le nucléaire iranien
Il s’est engagé à « déchirer » l’accord sur le nucléaire signé en juillet 2015 entre l’Iran et le groupe 5+1 (ÉtatsUnis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne).
Washington a imposé mardi à Téhéran de nouvelles sanctions juridiques et financières, reprochant notamment à la puissance son programme de missiles balistiques.
Mais les Américains entendent pour l’instant conserver l’accord sur le nucléaire.
Vaincre l’État islamique
M. Trump a répété à l’envi son intention de défaire le groupe État islamique et a reçu en février un plan du Pentagone pour l’annihiler.
Depuis, les djihadistes ont été vaincus à Mossoul, en Irak, et sont maintenant encerclés dans leur capitale autoproclamée, Raqa, en Syrie. Statut : inachevée
Améliorer les relations avec la Russie
Le milliardaire candidat a multiplié les compliments envers le président russe, Vladimir Poutine, assurant qu’il améliorerait les relations avec Moscou.
Mais son administration est empêtrée dans l’affaire russe : soupçons de collusion de membres de son équipe de campagne avec des responsables russes et accusations d’ingérence de Moscou dans le processus électoral. Statut : inachevée