Bientôt un chèque pour les victimes de Nil Lapointe
Les victimes de l’ex-homme d’affaires Nil Lapointe seront prochainement indemnisées. Le Mouvement Desjardins remboursera 7,5 millions $ dans cette affaire.
La Cour supérieure du Québec vient d’entériner une entente de règlement à l’amiable de 7,5 millions $ entre Desjardins et les 203 victimes de Nil Lapointe.
L’ex-homme d’affaires de Saint-Sauveur, dans les Laurentides, qui s’est suicidé en 2010 dans sa résidence de Morin-Heights, avait floué des investisseurs entre 2003 et 2010 pour plus de 15 millions $. Après déduction des frais d’avocats des victimes (1,72 million $) et les frais d’administration (155 000 $), les victimes de Nil Lapointe se partageront selon leurs réclamations un montant de 5,67 millions $.
MANQUE DE SURVEILLANCE
Les victimes de Nil Lapointe reprochaient à la caisse populaire Desjardins de la Vallée des Pays-d’en-Haut, dans les Laurentides, d’avoir fait preuve d’aveuglement volontaire dans la supervision des comptes attribués à Nil Lapointe.
Les victimes de Nil Lapointe soutenaient que les employés de Desjardins et les superviseurs de comptes avaient manqué à leurs devoirs de « diligence » et de « surveillance ».
Une demande de recours collectif avait même été autorisée en 2013 par la Cour supérieure du Québec contre la caisse populaire Desjardins. Certains investisseurs ont perdu beaucoup d’argent dans cette fraude. L’un des instigateurs du recours collectif, Rhéal Gosselin, a vu 800 000 $ de ses épargnes s’évaporer.
Financier et directeur d’un groupe de croissance personnelle, Nil Lapointe attirait des investisseurs en leur promettant des rendements élevés et rapides.
L’homme d’affaires était accusé d’avoir mis sur pied une fraude de type Ponzi comme l’ex-financier Earl Jones.
« Ce règlement met fin à plus de quatre ans de procédures judiciaires. Les victimes de M. Lapointe ont déjà beaucoup souffert des agissements de ce dernier et, dans les circonstances, cette entente de règlement nous semblait être dans l’intérêt de tous pour mettre un terme à cette triste histoire », a fait valoir le porte-parole de Desjardins, André Chapleau.