Une poursuite de 13 M$ contre Bombardier rejetée
Un tribunal de Manhattan a rejeté hier une poursuite de près de 13 millions de dollars intentée contre Bombardier par la société de services financiers américaine Comerica.
Quelques semaines après avoir été condamnée à payer 8,1 millions $ à deux hommes d’affaires pour leur avoir vendu un avion usagé en le présentant comme neuf, Bombardier a évité une nouvelle amende.
UN DOSSIER COMPLEXE
Dans une poursuite déposée en janvier 2016, la banque de Dallas réclamait 10 millions $ US à la compagnie québécoise, après que celle-ci a été incapable de trouver des preneurs pour quatre avions CL-600, dont l’accord de location était arrivé à échéance.
Comerica avait acheté ces avions à Bombardier afin de les louer pendant 16 ans à une société aérienne américaine. Elle soutenait que l’entente signée avec Bombardier lui garantissait une indemnisation si les quatre avions ne trouvaient pas preneurs suivant l’expiration des baux. C’est ce qui s’est produit.
Le juge de New York a rejeté la requête parce que Comerica n’a pas réussi à démontrer qu’elle avait effectivement repris possession des avions.
Comerica a maintenant jusqu’au 1er août pour amender sa requête. Il n’est donc pas impossible que la poursuite reprenne.
BOMBARDIER RÉAGIT
Dans une déclaration, un porte-parole de la société, Bryan Tucker, a indiqué que Bombardier est « satisfait de la décision de la cour ». « Nous ne ferons aucun commentaire supplémentaire pour le moment », a-t-il ajouté.
Cette poursuite n’est qu’une parmi tant d’autres pour Bombardier. Le fabricant de pièces Triumph a intenté en janvier une poursuite de 455 millions $ contre la québécoise, l’accusant de non-respect d’engagements.
C’est sans compter le recours intenté contre Bombardier par Boeing devant la Commission du commerce international des États-Unis concernant les avions C Series.