Un gala sans fla-fla
C’est à Patrick Groulx que Juste pour rire a confié l’animation du gala Juste stand-up, ce soir. Le Journal a posé quelques questions à l’humoriste.
COMMENT AS-TU IMAGINÉ TON GALA SUR LE STAND-UP ?
« Ça fait plusieurs années que je veux faire un gala comme celui-là. À Juste pour rire, on est habitué aux numéros de groupes, aux chorales et aux grosses affaires avec des costumes et de la danse. C’est correct, c’est de la variété. Mais depuis bien des années, je me disais que ce serait le fun qu’on laisse la place aux humoristes de stand-up et que l’on fasse un gala un peu à l’image de mon dernier show, Job : humoriste. Je sais qu’il y a des fans de stand-up. C’est à eux que l’on parle. Il n’y a pas de costume, pas de fla-fla, pas de grand numéro. Ce n’est que du stand-up. Il y a quelque chose de simple là-dedans qui est le fun pour moi. »
CONTRAIREMENT AUX GALAS FRANCOPHONES, OÙ LES NUMÉROS À GRAND DÉPLOIEMENT SONT NOMBREUX, CEUX DE JUST FOR LAUGHS SONT SOUVENT TRÈS SIMPLES, AVEC SEULEMENT DU STAND-UP. AVAIS-TU REMARQUÉ ÇA ?
« Oui, complètement. Je pense que c’est culturel. Au Québec, on est un peu à mi-chemin entre la France et les États-Unis. Aux États, c’est le stand-up. C’est rare que tu vas voir quelqu’un déguisé ou faire un personnage. Alors qu’en France, le stand-up commence tranquillement. Ici, on aime encore les sketches et les personnages. Mais on aime aussi beaucoup le stand-up. Je crois que dans les prochaines années, on va en voir vraiment plus. La nouvelle génération que je côtoie en rodage dans les bars et cabarets, c’est vraiment du standup. C’est un art que j’aime beaucoup, un art de proximité. Il y a de quoi d’intime. »
AS-TU EU TON MOT À DIRE SUR LA LISTE D’INVITÉS ?
« Oui, mais c’est toujours délicat. Il y a des humoristes que l’on veut et qui sont déjà sur d’autres galas. Il y a aussi des jeunes de la relève qu’on veut avoir, mais il faut chercher l’équilibre entre la relève et les gens connus. Pour un gala de stand-up, c’est sûr qu’il y a des jeunes que j’aimais beaucoup. Par exemple, je suis très content d’avoir Sam Breton sur mon gala. Il fait un numéro très solide. Mais même si la relève est solide, il n’y a pas de place pour tout le monde. On veut encore voir nos “vieux de la vieille” (rires) ! »