L’humoriste André Sauvé fusionne les blagues et la musique classique

Humoriste au parcours singulier, André Sauvé a collaboré avec l’Orchestre symphonique de Montréal pour créer un spectacle mêlant l’humour à la musique classique. À la veille de ses trois représentations à la Maison symphonique, Le Journal s’est entretenu avec lui.

De quelle façon est arrivée l’idée de créer un spectacle avec l’OSM ? « C’est en allant voir un concert avec mon agente. Je me suis demandé pourquoi ces deux univers-là ne se rencontreraient pas. C’est une idée un peu folle, un projet audacieux, plus grand que nature. Nous en avons glissé un mot à la directrice de la Maison symphonique et elle a accepté avant même que j’aie écrit une ligne du spectacle. »

Quel est le plus grand défi dans ce projet-là pour toi ? « J’ai toujours travaillé seul. Là, je serai sur scène avec 80 musiciens. C’est l’ampleur et la grandeur du projet qui est un défi en soi. Je ne voulais pas que ces univers-là soient distincts. Il y a des places, dans le spectacle, où ils sont mêlés ensemble. Je voulais faire un lien entre les deux. Mais c’est sûr qu’il n’y a pas tout le temps de la musique qui joue pendant que je parle. »

Les histoires que tu vas raconter sur scène ont été écrites spécialement pour ce spectacle ? « Oui, tout est neuf. Je ne reprends pas de texte déjà fait. Je parle encore du fonctionnement humain. Les sujets sont les mêmes que dans mes autres spectacles. Je ne parle pas de politique ou de côté social. Pour la musique, on l’a choisie en fonction de ce que je raconte. J’ai proposé des pièces à l’OSM qui illustrent un peu les textes que j’ai faits. »

Quelle place occupe la musique classique dans ta vie ? « Une grande place. Dès le début du spectacle, je raconte que j’écoutais ça quand j’étais jeune. J’aime beaucoup la musique classique. Je n’écoute pas uniquement ça, mais ça fait partie de ma vie. »

Que penses-tu de la Maison symphonique ? « Je la trouve grosse en maudit ! (rires) Je suis allé voir deux spectacles après le début du projet et je n’étais pas relaxe parce que je voyais la grandeur. Mais c’est beau, ç’a quelque chose de prestigieux. »

Le spectacle pourrait-il être présenté ailleurs ? « On est en train de regarder avec d’autres orchestres symphoniques dans d’autres villes. Peut-être Québec, Ottawa, Gatineau, Sherbrooke. Ce serait le fun de pouvoir répéter l’expérience. Tant qu’à faire ! »