Le Journal de Montreal

Une recrue prometteus­e venue de l’Ouest

Carson Branstine a quitté la Californie pour parfaire son tennis au Canada

- Kevin Dubé KDubeJDQ

GATINEAU | La jeune Carson Branstine fait partie des plus beaux espoirs féminins du tennis au Canada. Pourtant, il y a moins de six mois, elle n’avait même pas sa citoyennet­é canadienne !

Née en Californie, d’une mère canadienne, ayant vu le jour à Windsor en Ontario, et d’un père américain, la jeune joueuse de 16 ans a accepté de se joindre au programme de développem­ent de Tennis Canada après avoir été approchée en février 2016, à la suite d’un match contre celle qui est dorénavant sa compatriot­e, Carol Zhao.

« Je me suis dit, pourquoi pas ? Dès le début, j’ai tout aimé de Tennis Canada. Ils ont un programme incroyable. Le Canada est plus petit que les États-Unis, donc on me porte une attention individuel­le. Tout le monde est comme une famille et on croit en moi », a mentionné la jeune athlète, hier, au terme de son match de deuxième tour au Challenger de Gatineau, qu’elle a échappé en trois manches de 6-7, 6-3 et 4-6 aux mains de l’Allemande Sarah-Rebecca Sekulic.

UN SERVICE DÉVASTATEU­R

D’ailleurs, cette rencontre hier à Gatineau a permis de comprendre pourquoi Tennis Canada croit en son potentiel. Serveuse ultra puissante, elle n’a toutefois pas été en mesure d’utiliser son arme de prédilecti­on à bon escient, hier, notamment lors de la première manche au cours de laquelle elle n’a réussi qu’un peu moins de 33 % de ses premières balles.

Malgré tout cela, elle ne s’est inclinée que par 7-6.

« Mon service est mon point fort, a-t-elle reconnu. Aujourd’hui [hier], il n’était pas bon et mon premier service était horrible. Quand je sers comme j’aime le faire, c’est une arme pour moi. Si j’avais servi 10 % mieux que je l’ai fait aujourd’hui [hier], je pense que le match aurait pris une tournure différente. »

Et on ne le lui fait pas dire.

Lors des Internatio­naux de Wimbledon, le service de chacune des joueuses, autant juniors que profession­nelles, a été mesuré à l’aide d’un radar. Résultat : elle a terminé au septième rang au total, toutes catégories d’âge confondues, grâce à un boulet de 117 milles à l’heure (188 km/h).

UNE FAMILLE SPORTIVE

Carson Branstine est actuelleme­nt classée 4e au classement mondial de l’ITF chez les juniors.

Âgée de 16 ans, elle n’a toujours pas pris de décision quant à son avenir ni sur le moment où elle compte passer officielle­ment chez les profession­nels.

Quand elle le fera, elle deviendra la deuxième membre de sa famille à vivre de son sport. Son cousin n’est nul autre que le joueur de premier but des Braves d’Atlanta, Freddie Freeman.

S’ils pourront tous les deux se targuer d’être des profession­nels de leur sport, Branstine aura toutefois fort à faire pour égaler le chèque de paie de son cousin, qui empoche un salaire astronomiq­ue de 20,9 M$ cette saison !

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PHOTO COURTOISIE, GUY DESCHÈNES Carson Branstine a trébuché au deuxième tour du Challenger de Gatineau, hier, face à l’Allemande Sarah-Rebecca Sekulic.
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