Une équipe à deux visages
Les Alouettes ont été capables du meilleur comme du pire contre Ottawa
OTTAWA | Contre le Rouge et Noir d’Ottawa, les Alouettes ont prouvé qu’ils pouvaient avoir deux personnalités durant un match.
La première est celle qu’on a vue pendant les deux premiers quarts : un pivot erratique, un manque de cohésion, des erreurs mentales et une kyrielle de revirements. Puis, après la pause de mi-temps, on a été témoin d’une formation métamorphosée : de belles passes, des premiers essais et des points au tableau indicateur.
« On a connu une première plus que frustrante en raison des revirements occasionnés par notre offensive, a souligné Luc Brodeur-Jourdain. C’est incroyable comme on a la capacité de se nuire à nous-mêmes. »
« D’un autre, c’est tout aussi incroyable de pouvoir constater la résilience dont on peut faire preuve et notre capacité à surmonter ces épreuves-là sur le plan collectif. »
Il est vrai que les Alouettes cuvée 2017 ne baissent pas les bras lorsqu’ils tirent de l’arrière contrairement à ce que l’on a été témoin au cours des dernières années. Par contre, depuis le début de la campagne, ils se sont retrouvés trop souvent dans cette position en raison d’une mauvaise performance pendant les 30 premières minutes de la partie.
« On a dit aux joueurs qu’on était une bonne équipe, mais on ne sera pas capable de gagner si on n’était pas tous en mesure de bien faire les choses, a souligné l’entraîneur-chef Jacques Chapdelaine. Le sacrifice de la préparation est très élevé. »
« Ça ne vaut pas la peine de s’investir si on commet des erreurs de parcours comme celles en début de match (contre Ottawa). Si on évite ces choses, on a démontré qu’on était capables d’être productifs et de gagner des matchs. »
DURANT : MANQUE DE CONSTANCE
Le quart Darian Durant a connu son meilleur match sur le plan statistique (452 verges de gains aériens et deux touchés) dans un revers de son équipe. Une situation un peu paradoxale.
Par contre, ce qu’on retiendra aussi de sa performance, c’est qu’il a été responsable de trois revirements (deux interceptions et un échappé).
Son manque de précision a été responsable de ses deux interceptions. Sur la première, il a lancé le ballon au-dessus d’Ernest Jackson pour atterrir dans les mains d’un adversaire. Puis, durant la deuxième demie, il a raté Tiquan Underwood de peu dans la zone payante alors qu’il était en mouvement.
INTERCEPTIONS
« Les interceptions, ce sont des choses qui ne peuvent pas arriver, a expliqué le vétéran après la rencontre. Pour ce qui est de mon échappé, il faudra revoir ce qui est arrivé sur le sac du quart. »
Après les cinq premières rencontres de la campagne, il a lancé autant de passes de touché que d’interceptions (6-6). S’il était en mesure de réduire son nombre d’erreurs, l’attaque des Alouettes s’en porterait mieux.