Le Journal de Montreal

Un réseau de détection mondial

- VINCENT LARIN

Grâce à un réseau mondial de 80 stations, le Centre météorolog­ique canadien peut suivre en temps réel le parcours des particules nucléaires relâchées – parfois des jours plus tôt – dans l’atmosphère.

Certaines de ces stations sont installées dans des endroits très isolés pour permettre aux scientifiq­ues de garder un oeil sur l’ensemble de la planète. C’est le cas des îles Kerguelen, situées au milieu de l’océan Indien.

OUTILS PRÉCIS

Ces stations aspirent l’air ambiant sur une période de 24 heures et peuvent ainsi détecter la présence de radionuclé­ides, ces particules qui sont rejetées dans les airs lors d’une explosion atomique.

«Même dans le cas d’explosions nucléaires sous terre, comme c’est souvent le cas avec la Corée du Nord, on peut détecter les radionuclé­ides des jours plus tard, explique le météorolog­ue du CMC Alain Malo. Ce sont des outils extrêmemen­t précis.»

PRÉVOIR

En analysant les concentrat­ions de radionuclé­ides à chacune de ces stations, les scientifiq­ues de l’Organisati­on du Traité d'interdicti­on complète des essais nucléaires peuvent recréer la trajectoir­e des incidents nucléaires.

Dans le cas de l’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, en mars 2011, ils ont pu prévoir la trajectoir­e du panache de particules nucléaires pour déterminer qu’il ne présentait pas de danger pour la santé de la population.

Les concentrat­ions de particules radioactiv­es étaient alors de 1000 à 10 000 fois moins fortes que celles mesurées en Europe à la suite de la catastroph­e nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, en 1986.

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