Le Journal de Montreal

Les migrants du port découverts par hasard

Les quatre hommes originaire­s de Géorgie ont passé trois semaines dans le conteneur au péril de leur vie

- CLAUDIA BERTHIAUME

Les quatre migrants géorgiens arrivés clandestin­ement au Canada la semaine dernière ont passé près de 30 heures dans un conteneur au port de Montréal avant d’être découverts par pur hasard.

Ces hommes dans la trentaine ont eu beaucoup de chance d’être retrouvés vivants par les autorités canadienne­s.

Selon ce qui a été relaté devant la Commission de l’immigratio­n et du statut de réfugié (CISR) hier, ils étaient cachés dans un conteneur où se trouvait un véhicule. Ce type de cargaison doit habituelle­ment passer une inspection en entrant en sol canadien.

Le conteneur avait donc été placé dans une section différente du port de Montréal lorsqu’il a été déchargé du bateau sur lequel il se trouvait, vers 2 h 30 mercredi matin.

Le bateau avait quitté trois semaines plus tôt le port de Hambourg, en Allemagne, probableme­nt avec les quatre hommes originaire­s de la Géorgie à son bord.

Ce n’est toutefois que jeudi, vers 7 h, soit 30 heures après que le navire eut accosté, qu’un agent de sécurité du port a entendu des appels à l’aide provenant du conteneur en faisant sa ronde matinale. Les migrants avaient réussi à percer un trou dans le conteneur et agitaient un fanion à l’extérieur pour attirer l’attention.

« ÉTAT LAMENTABLE »

L’agent de sécurité a immédiatem­ent ouvert les portes du conteneur pour découvrir les quatre migrants « dans un état lamentable », a relaté Jean-Claude Bastien, qui représenta­it le ministre de la Sécurité publique devant la CISR.

Ils ont été transporté­s à l’hôpital Santa Cabrini pour traiter des problèmes respiratoi­res et une sévère déshydrata­tion.

Les quatre hommes ont officielle­ment demandé le statut de réfugié au Canada. Ils demeureron­t détenus jusqu’à ce que le processus d’évaluation soit terminé, vers la fin de la semaine.

Une ordonnance de non-publicatio­n nous interdit de révéler leur identité ou de divulguer les motifs de leur demande d’asile.

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