Mercedes emboîte le pas à ses rivales allemandes
La Formule E attire de plus en plus les grands constructeurs automobiles
Pendant que bon nombre d’observateurs s’interrogent sur la pertinence et même sur l’avenir du Championnat de Formule électrique, qui fera sa première escale à Montréal ce week-end, l’implication des grands constructeurs ne fait plus aucun doute.
C’est au tour de Mercedes de confirmer sa participation à cette série de monoplaces 100 % électrique.
La marque à l’étoile a annoncé hier qu’elle y engagera deux voitures à partir de la sixième saison (2019-2020) du championnat, une année plus tard que prévu.
Mercedes emboîte ainsi le pas à ses rivales allemandes : Audi, qui a procédé récemment au rachat de l’écurie de FE Abt Schaeffler, et BMW, associée à l’équipe américaine Andretti pour lui fournir des moteurs dans le but, très probable dit-on, de prendre le contrôle de l’écurie dès l’an prochain.
UNE VITRINE DE CHOIX
Plus que jamais, la FE prend la forme non seulement d’une série de courses automobiles de classe internationale, mais aussi (et surtout) d’une vitrine pour exploiter les nouvelles technologies.
« Nous voulons être la référence dans un autre secteur, a indiqué le patron de la compétition chez Mercedes, Toto Wolff. La Formule E représente une tribune de choix pour promouvoir et développer de nouveaux dispositifs prometteurs.
« Ce nouveau championnat, poursuit-il, est attirant à plusieurs égards. Il combine la course dans le cadre d’un happening où les acheteurs de voitures sont sensibilisés aux technologies de demain.
« L’électrification est un terme à la mode actuellement et nous voulons faire notre part. »
Cette annonce ne change en rien sa participation en F1 au cours des prochaines années, a-t-il rassuré.
ET POURQUOI PAS FERRARI ?
Cette implication de plus en plus marquée des plus prestigieux constructeurs automobiles de la planète en FE aura certes un effet d’entraînement.
Un autre fabricant allemand, Porsche, lorgne aussi la FE. Jaguar possède sa propre écurie depuis le début de la troisième saison, alors que Renault, Citroën et Mahindra y sont aussi fortement engagés.
Mais ce n’est pas tout, Ferrari songe, elle aussi, à entrer dans la course.
Sergio Marchionne n’a pas caché son intérêt, il y a quelques semaines à peine. L’annonce de Mercedes, sa grande rivale de Mercedes en F1, pourrait activer le dossier.
« Une implication en Formule E est nécessaire puisqu’elle représente un banc d’essai indéniable pour l’industrie automobile, a fait savoir le président de Ferrari. L’électrification jouera un rôle prépondérant dans l’élaboration de nos futurs modèles. »
UNE COURSE, UNE VOITURE
Si Mercedes a choisi de ne s’inscrire en FE qu’en 2019-2010, c’est pour se donner la chance d’entrer par la grande porte, de s’y préparer convenablement.
Un an auparavant, à l’occasion de la cinquième saison, la FE subira une grande transformation puisque les bolides devront parcourir la distance d’une épreuve complète, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Les pilotes doivent en effet rentrer dans les puits à mi-course pour changer de voitures en raison de l’autonomie limitée des batteries.