L’Impact incapable de danser la salsa
Samedi, le bleu-blanc-noir s’est fait déborder par une équipe au style fortement influencé par le soccer d’Amérique latine. Au Stade Saputo, le FC Dallas s’est montré confortable en possession du ballon avec une belle fluidité dans le jeu et capable de une-deux dévastateurs.
C’était trop pour les hommes de Mauro Biello qui, encore une fois cette année, n’ont pas été en mesure d’enchaîner deux victoires de suite.
En somme, le dynamisme et les mouvements rapides des visiteurs ont décontenancé l’Impact qui n’a jamais été en mesure de prendre le contrôle de la rencontre.
On savait le XI montréalais en difficulté quand l’adversaire joue directement et d’une manière physique, il faut croire que la défense a aussi de la difficulté avec ce style de jeu.
Au final, le score n’a pas vraiment été le reflet du match. Le 2 à 1 aurait très bien pu être pire et pas seulement à cause du but non alloué en première mi-temps.
TROP RAPIDE
Samedi, la domination du FC Dallas n’a jamais été aussi claire qu’en regardant Marco Donadel joué. Comprenez-moi bien, l’Italien est un des meilleurs joueurs du club et sait jouer aussi tactiquement que technique- ment. Mais la vitesse de l’adversaire a vite fait de le perdre. Gageons qu’il dirait lui-même qu’il n’aime pas défendre face à ce style d’adversaires.
En somme, il est difficile de trouver des solutions défensives face à ce type d’équipe parce qu’elle est imprévisible offensivement. Beaucoup de ses mouvements dans le territoire adverse tiennent de l’improvisation et plusieurs de ses joueurs y sont engagés.
Sur le premier but des Texans, leur mouvement et leurs passes ont éliminé plusieurs joueurs en bleu. Techniquement, ils ont été irréprochables à proximité de la surface de réparation.
Max Urruti s’est occupé du reste en servant une belle passe au deuxième poteau. De plus, la course du marqueur Cristian Coleman a été suivie à moitié par la défense de l’Impact, un péché mortel. Le temps de le dire, c’était un à un.
LES RENFORTS
D’ici peu, quelques joueurs devraient rejoindre la formation montréalaise pour ajouter à la profondeur.
D’abord, on devrait revoir le défenseur Shaun Francis après la finale de la Gold Cup qu’il jouera avec la Jamaïque.
Ensuite, le défenseur Deian Boldor devrait aussi se joindre éminemment à l’effectif. À 22 ans, ce n’est certes pas un défenseur établi dans le soccer mondial, mais il arrive avec un bagage impressionnant. Il a fait ses classes dans un pays où la culture du soccer est forte, il est imposant physiquement et on le dit bon techniquement.
En somme, Boldor devrait être une bonne addition pour le XI montréalais… quoiqu’on ait dit la même chose à l’arrivée d’Adrian Arregui.
Son arrivée en prêt de Bologne, l’autre club de Joey Saputo, est un signe que l’Impact n’a pas une tonne d’argent à dépenser cet été, mais c’est aussi une autre preuve que le partenariat avec le club de la Serie A peut s’avérer fructueux.
ENCORE DU MAGASINAGE
Malgré tout, je crois que l’Impact doit encore trouver du renfort pour le reste de la saison. L’équipe a besoin d’un milieu capable de suppléer Donadel en milieu de terrain.
Dans l’idéal, ce joueur serait jeune et aurait le profil d’un no 6, un joueur qui peut jouer tout juste devant les défenseurs centraux.
En ce sens, la rumeur envoie Samuel Piette avec le XI montréalais. Même si ce n’est pas nécessairement le meilleur recrutement sportif qu’Adam Braz pourrait faire, je crois qu’il serait une bonne prise.
À 22 ans seulement, Piette aurait le loisir de grandir avec l’équipe et pourrait très bien remplacer à court terme Patrice Bernier dans le coeur des partisans québécois.