UNE FAUFILADE QUI FAIT ENCORE JASER
Le revirement sur un troisième essai lors d’une faufilade du quart en fin de rencontre mercredi dernier continuait de faire jaser dans le camp des Alouettes de Montréal, hier à l’entraînement.
Le quart-arrière substitut Vernon Adams fils, qui est envoyé sur le terrain chaque fois qu’une faufilade est nécessaire, croyait toujours qu’il en avait fait assez pour obtenir le premier essai.
« Je pensais que je l’avais. Les arbitres ont dit autrement » a commencé par dire Adams, au terme de l’entraînement.
« Mon avis, c’est qu’on a obtenu le premier jeu, a renchéri le centre Luc Bordeur-Jourdain. La réalité toutefois, c’est que ça doit être clair, net et précis. Cela dit, je ne veux pas dire que l’arbitre a fait une erreur. Il a mis le ballon où il croyait que c’était juste. »
« Au final, la faufilade du quart n’aurait jamais dû se produire, puisque nous aurions dû permettre à Jean-Christophe Beaulieu d’obtenir le premier essai sur le jeu précédent. »
L’entraîneur-chef Jacques Chapdelaine a pour sa part mis le dossier derrière lui.
« C’est le statu quo. Nous avons regardé la vidéo, et nous comprenons ce qu’ils ont vu. On passe à autre chose. »
EN CONFIANCE
Adams ne s’en fait toutefois pas outre mesure. Le revirement a peut-être anéanti les espoirs de victoire des Moineaux, mais la confiance n’est pas ébranlée.
« La plupart du temps, les faufilades fonctionnent. La ligne défensive est à une verge, et nous n’avons besoin que d’une verge, alors ce ne devrait pas être compliqué. Je dirais que la défensive parvient à arrêter le ballon moins de 20 % du temps. »
« Notre ligne offensive pousse très fort, alors nous sommes doués pour ce genre de jeu. Je crois qu’en deux saisons, ce n’était que la deuxième fois que nous ne sommes pas parvenus à obtenir le premier essai. »
UN JEU DIFFICILE
Brodeur-Jourdain n’est pas tout à fait du même avis. Le joueur de ligne offensive doit batailler ferme lors de chaque faufilade, et son discours en est conséquent. « Même si c’est un jeu assumé par tous comme un jeu automatique dans la Ligue canadienne, en ayant une verge de distance entre la ligne offensive et défensive, ce n’est pas le cas. C’est une verge qui est méritée et difficile à acquérir. » Malgré tout, le centre aime bien prendre part à ce type de jeu. « C’est un jeu que j’apprécie. Autant du côté défensif qu’offensif, c’est un jeu excitant. Il y a une petite dose de stress associée à ce jeu-là, dans le sens où tu ne veux pas te faire arrêter pour obtenir une chance de poursuivre ta série offensive. »