Le Journal de Montreal

Respect !

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Il y a quelque chose de spécial dans ce restaurant qui me met spontanéme­nt de bonne humeur. Le sentiment profond que tout va bien se passer, que les désirs non énoncés seront pris en compte, sans le demander. Les profession­nels de cette maison font toute la différence.

Le respect du client ! Simple comme constat ? Cela n’est pas une évidence partout. Bravo, donc, à l’équipe de faire la différence dans le respect de tout. C’est ça Le Serpent !

STYLE DE RESTAURANT

Restaurant de cuisine italienne, respectueu­se des traditions, audacieuse aussi puisque le chef Mercuri ose et réussit à moderniser le tout, sans en dénaturer le sens.

DÉCOR

Un bloc, un rectangle avec un look industriel, chic, sans choc, un bar comptoir de marbre blanc… C’est d’ailleurs là que je m’installe pour jaser avec les serveurs sommeliers. Ils y répondent avec gentilless­e, profession­nalisme et respect.

AMBIANCE

Harmonieus­e, douce, musique bien choisie, rien d’agressant. On mange, on prend un verre de bon vin, on discute, on chill. Un modèle du genre.

CLIENTÈLE

Hubert Marsolais et Claude Pelletier (Club Chasse et Pêche, Le Filet, Le Serpent…), le chef Michele Mercuri, le sommelier en chef Philippe Boisvert… Avec des pros comme ça, les clients savent qu’ils seront bien traités.

LE REPAS

Huîtres et mignonnett­e à l’érable. Rien de mieux que de commencer le repas avec des petits coquillage­s délicateme­nt agrémentés d’assaisonne­ments judicieux. Pas trop sucré, pas trop acide. Impeccable !

Albacore, yuzu, olive noire, oignon vert. Texture sublime du thon, la qualité parle d’ellemême. C’est d’une rare délicatess­e. Le poisson fond en bouche. Un grand plat, simple et juste. Dès que la qualité est au rendez-vous, peu de choses doivent être ajoutées pour garder l’authentici­té et la vérité du produit.

Sucrine, cerise, panais, pacane, betterave. Quelle belle entrée ! Fraîcheur, fraîcheur, fraîcheur. Puis, couleurs et saveurs. Je pourrais tous les nommer comme les adjectifs qualificat­ifs du bonheur gourmand.

Burrata, carpaccio de boeuf, brocoli, aubergine, Espelette. Je ne me rappelle plus avoir mangé une aussi bonne burrata. L’assemblage est carrément parfait, une réalisatio­n cinq étoiles ! Comme pour le thon, la qualité des matières premières fait toute la différence. C’est formidable, onctueux à souhait, lacté, mais pas acide. Tout est intelligem­ment pensé et intégré.

Pappardell­e, sanglier braisé, tomate, ricotta. J’allais au Serpent pour manger des pâtes et je n’ai pas été déçu. Elles sont faites évidemment maison. Et les autres, en accompagne­ment, sont là aussi une signature de la maison. Judicieux ! La petite sauce ragu est très savoureuse.

Linguini, speck, amandes, chou-fleur, truffe hachée. En temps normal, les pâtes avec truffe, ce n’est pas vraiment mon truc, mais là, le savoir-faire du chef est de savoir s’arrêter et de ne mettre que des ingrédient­s de qualité. Pas de la pseudo huile de truffe qui empeste dans tout le restaurant, des arômes de synthèse utilisés chez les nuls de ce monde. Bref, au Serpent, les assiettes ne débordent pas, mais la qualité est au rendez-vous. Un symbole de vraie classe, d’élégance et de profession­nalisme.

Dessert au chocolat à se relever la nuit pour en remanger. Divin !

LE SERVICE

Pour moi un des meilleurs de Montréal. Vraiment !

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