La SAQ change la voiture du patron
Le coût de location avait fait la manchette l’an dernier
QUÉBEC | Alain Brunet s’est départi, l’automne dernier, de sa Volkswagen Touareg qui coûtait près de 30 000 $ annuellement en frais de location, après la diffusion d’un reportage à ce sujet.
Avec l’utilisation d’un chauffeur à mi-temps, les frais d’essence et l’entretien, les dépenses pour la voiture du président et chef de la direction de la SAQ s’élevaient à 57 738 $ uniquement pour l’année 2015-2016, révélait le Huffington Post l’an dernier.
C’était plus que les dépenses pour les voitures de fonction des patrons d’Hydro-Québec et de la Caisse de dépôt… combinés.
Le bureau du ministre des Finances avait alors demandé des « explications » à la SAQ, qui se sont toutefois avérées « satisfaisantes », explique-t-on au cabinet de Carlos Leitao.
RETOUR SUR INVESTISSEMENT
Peu après la diffusion du reportage, la SAQ a pris la décision de vendre la voiture de fonction pour une valeur de 34 557 $. Cette somme a servi à rembourser la valeur résiduelle au marchand.
Au moment de la vente, la SAQ avait pratiquement payé en entier la voiture de 66 700 $ en 32 mois de location.
La société d’État fait valoir que la vente lui a permis de ramener le coût réel d’utilisation à 31 200 $, soit moins de 1000 $ par mois.
VOITURE ÉLECTRIQUE
La société d’État a depuis fait l’acquisition d’une Chevrolet Volt, moins dispendieuse, qui servira désormais de véhicule de fonction pour Alain Brunet.
La porte-parole de la SAQ, Linda Bouchard, affirme que les besoins de la SAQ ont tout simplement changé.
« On fait une utilisation moins importante du véhicule pour des déplacements dans le Québec, dit-elle. La visite des réseaux, et tout ça, c’était vraiment important avant. On le fait d’une façon moins importante, si on veut. »
La possibilité de prendre « possession de la voiture, de l’acquérir, plutôt que de louer » a aussi fait pencher la balance, affirme Linda Bouchard.
De plus, elle souligne l’aspect écologique de la Chevrolet Volt. « Et on peut parler de dépenses qui vont être moindres parce que les frais reliés à l’essence, avec la voiture acquise, sont nuls ou presque, et l’entretien est beaucoup moins grand à ce qu’on nous dit », souligne Linda Bouchard.
Quant au prix élevé de la location de l’ancien véhicule, Mme Bouchard affirme qu’il s’explique notamment par un « amortissement très court » et les besoins élevés en kilométrages.
Chose certaine, à 44 000 $, la nouvelle Chevrolet Volt coûtera l’équivalent d’une année et demie de location de l’ancien véhicule.