Accurso encore arrêté pour conduite en état d’ébriété
Déjà en attente d’un procès pour conduite en état d’ébriété, l’entrepreneur en construction Tony Accurso s’est de nouveau fait arrêter pour la même raison, au même endroit.
La plus récente interception de l’homme d’affaires cité à la commission Charbonneau remonte au 15 mai dernier, à Deux-Montagnes, a appris Le Journal.
D’après les données disponibles à la cour municipale, M. Accurso a été arrêté près de sa résidence, vers 23 h 40. Il n’a pas été possible d’avoir plus de détails, hier.
Joint au téléphone, l’avocat de Tony Accurso, Jean Cordeau, a préféré ne pas commenter.
En 2011, l’entrepreneur de 65 ans a été intercepté sur la même rue par la police de Deux-Montagnes pour le même motif. Tony Accurso est d’ailleurs toujours en attente de son procès dans cette affaire.
COUP MONTÉ
Il a tenté en vain de faire tomber les procédures judiciaires contre lui, il y a un an et demi. Tony Accurso était convaincu que son arrestation était un coup monté.
À cette époque, le sexagénaire faisait déjà les manchettes, notamment en raison des nombreux élus et fonctionnaires ayant séjourné sur son somptueux yacht.
« T’avais rien de mieux à faire. C’est un set-up. Ton patron t’a dit de me surveiller », avait-il dit en anglais à la policière qui l’avait arrêté en 2011.
L’homme d’affaires avait été intercepté à la suite d’un appel fait au 911 par une automobiliste qui trouvait qu’un véhicule de marque Lexus avait une conduite erratique sur l’autoroute 640.
La voiture était immatriculée au nom de l’entreprise Simard-Beaudry, que possédait alors Tony Accurso.
SOUVENT À LA COUR
Le juge André Hotte a néanmoins tranché que l’arrestation de M. Accurso était tout à fait légale et qu’il devait subir son procès en septembre prochain.
Il s’agira donc d’un énième passage à la cour pour l’entrepreneur, qui était d’ailleurs devant le tribunal, hier, à Laval, dans le dossier de fraude où il est un coaccusé de l’ex-maire Gilles Vaillancourt.
Tony Accurso devra aussi se présenter au palais de justice de Joliette en août, concernant le projet Gravier, pour lequel il a été accusé de corruption dans les affaires municipales avec l’ex-maire de Mascouche Richard Marcotte, en 2012. - Avec la collaboration de
Jean-Louis Fortin