Le Journal de Montreal

Faux départ

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Testons vos connaissan­ces sportives, en ce magnifique vendredi d’été. Sans vous précipiter vers Google, nommez un seul pilote de Formule E. Allons-y avec une question plus facile : il y a quelques semaines à peine, saviez-vous que la Formule E existait ? Pourtant, cette série de courses de voitures électrique­s débarque à Montréal cette fin de semaine afin d’y conclure sa troisième saison.

Dévoilé en grande pompe (et organisé à grands frais), cet événement qui se déroulera dans les rues de la métropole place Montréal aux côtés de grands centres urbains comme Mexico, New York, Hong Kong, Paris et Berlin, toutes des villes figurant au calendrier de la Formule E.

PAS D’ENGOUEMENT

À première vue, l’idée de tenir un Grand Prix de Formule E, ou ePrix pour les intimes, à Montréal n’est pas mauvaise. Cette course devait démontrer que Montréal est une ville vibrante, audacieuse et avant-gardiste, sans compter qu’elle allait permettre au bon maire Coderre de se faire prendre en photo à de multiples reprises en cette année électorale.

Or, au cours des dernières semaines, les histoires d’horreur ont fait surface dans les médias : citoyens habitant près des installati­ons qui ne dorment pas de la nuit en raison des travaux, commerçant­s frustrés de voir l’accès à leurs boutiques être restreint, coûts des billets et d’aménagemen­t des installati­ons plus élevés qu’ailleurs dans le monde, etc.

Bref, alors que l’on aurait dû ressentir un engouement dans les semaines précédant cet événement, le maire et les principaux organisate­urs, que l’on verra sûrement tous arriver sur place au volant de Toyota Prius et de Chevrolet Volt cette fin de semaine, ont plutôt dû défendre leur projet face à la grogne populaire.

Même si le ePrix a eu droit à une pluie de critiques avant même que les monoplaces et les pilotes ne s’amènent à Montréal, ce n’est qu’au terme de l’événement que l’on pourra dresser le bilan et évaluer les bénéfices de cette course pour Montréal.

LE TEMPS FILE

À tout le moins, la Formule E est affiliée à des télédiffus­eurs importants à l’échelle internatio­nale, ce qui pourrait faire rayonner Montréal. Chez nous, RDS diffusera les deux courses demain et dimanche après-midi. Au Canada anglais, l’équivalent de RDS, TSN, préfère diffuser du NASCAR sur deux de ses cinq chaînes demain et des courses de drones sur deux autres chaînes.

Mardi, l’anniversai­re d’un moment important de l’histoire de notre télé sportive est passé relativeme­nt inaperçu. Radio-Canada confirmait en effet que le 25 juillet 2017 marquait le 65e anniversai­re de la diffusion de la toute première émission à la télé publique au pays.

Bien que Radio-Canada soit officielle­ment entrée en ondes au début du mois de septembre 1952, des essais ont dû être effectués au préalable.

Ainsi, le 25 juillet 1952, Radio-Canada retransmet­tait en direct un match des défunts Royaux de Montréal. Pour l’occasion, l’équipe avec laquelle avait évolué Jackie Robinson six ans plus tôt recevait la visite des Cubs de Springfiel­d au Stade de Lorimier.

Quelques mois plus tard, soit le 11 octobre 1952, La Soirée du hockey allait entrer en ondes avec la diffusion d’un match entre le Canadien et les Red Wings de Detroit.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Le maire Denis Coderre a dû faire face au mécontente­ment des Montréalai­s avant même la tenue du ePrix.
PHOTO D’ARCHIVES Le maire Denis Coderre a dû faire face au mécontente­ment des Montréalai­s avant même la tenue du ePrix.

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