Le Journal de Montreal

« La pression est sur Sébastien »

La troisième fois sera-t-elle la bonne pour Lucas di Grassi en Formule électrique ?

- LOUIS BUTCHER

Les deux dernières manches de Formule électrique, qui seront disputées demain et dimanche à Montréal, vont couronner le champion de la troisième saison.

Si Felix Rosenqvist (104 points) et Sam Bird (100) ont des chances mathématiq­ues, quoique très minces, de remporter les grands honneurs, cette course au titre sera l’affaire, comme l’an dernier d’ailleurs, de deux pilotes, Sébastien Buemi et Lucas di Grassi, qui ne sont départagés que par 10 points à l’avantage du Suisse.

Présent sur le site du premier ePrix de Montréal hier matin, le pilote brésilien s’est dit confiant de remporter cette couronne tant souhaitée. Un championna­t qui lui a échappé en fin de parcours au cours des deux premières saisons de la série.

« Je suis prêt pour ce défi de taille, a relaté di Grassi en entrevue au Journal. Non, je n’ai pas encore digéré le fait que j’aurais pu gagner deux fois avant cette année. Ce qui me manque, c’est le titre.

« Je sais que mes chances sont bonnes, a-t-il poursuivi. En sachant toutefois que Sébastien a remporté six des huit courses auxquelles il a participé cette année et que son écurie [Renault e.dams] a appris à gagner.

« J’estime toutefois que la pression est sur Sébastien. Il a commis des erreurs dans le passé, surtout lors de la première saison, des erreurs qui lui ont fait perdre le titre. Moi, mon rôle est de rester devant lui. Si je gagne les deux courses à Montréal, je serai champion. C’est facile à dire, mais plus difficile à accomplir, je l’avoue…

« C’est un adversaire redoutable avec une organisati­on tout aussi puissante. Mais moi aussi, je peux compter sur une équipe [Audi Sport] de premier rang qui saura me donner tous les outils pour réussir. »

UNE RELATION… CORDIALE

« Lui et moi, nous nous affrontons depuis la course inaugurale en septembre 2014, explique di Grassi. Quand nous abaissons la visière de nos casques, nous sommes des adversaire­s comme tous les autres concurrent­s. »

« Notre approche est différente pour la course. Nous avons chacun notre façon de piloter et d’aborder une compétitio­n. Nous ne sommes pas les meilleurs amis, mais nous nous rencontron­s souvent dans les paddocks et c’est cordial quand il le faut. Disons que nous avons une bonne relation profession­nelle. »

Le Brésilien de 32 ans s’était classé 3e au classement final de la FE en 2014-2015 (133 points) derrière Buemi (143) et son compatriot­e Nelson Piquet (144), couronné champion de la première saison.

L’an dernier, sa récolte de 125 points n’avait pas été suffisante pour empêcher Buemi (157) de conquérir le titre.

OCCASION MANQUÉE

Il ne reste donc que deux courses pour di Grassi pour combler l’écart.

S’il a pu profiter de l’absence de son rival à New York, retenu en Allemagne pour disputer une course d’endurance, il n’a pas réussi à gagner l’une des étapes dans la Grosse Pomme, ce qui lui aurait probableme­nt valu de se présenter à Montréal au sommet du classement des pilotes.

« Il est vrai que l’occasion était belle, répondil, mais j’ai accumulé des points précieux à New York. Ça prouve aussi que le peloton est relevé. À Montréal, je dirais que huit pilotes sont des candidats à la victoire. »

TOUT DONNER LE SAMEDI

Di Grassi entend mettre toute la gomme lors de la course initiale de samedi pour ajouter à la pression de son adversaire.

« Il faudra tout donner et surtout s’assurer de rouler devant lui. Ça maximisera nos chances pour la course du lendemain. D’autant plus qu’on ne sait jamais ce qui va arriver lors de cette dernière épreuve. Ça peut devenir une véritable loterie.

« C’est la troisième fois que je me bats pour le titre, mais je n’ai pas réussi à le gagner. J’espère que la troisième fois sera la bonne. J’ai plusieurs victoires et beaucoup de podiums, mais il me manque le championna­t. »

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PHOTO COURTOISIE FE Le pilote brésilien Lucas di Grassi tentera de remporter, ce week-end à Montréal, un titre qui lui a échappé lors des deux premières saisons en FE.

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