12 polars pour l’été
Peu importe ce qu’on a planifié au cours des prochaines semaines, ces 12 polars et thrillers seront nos meilleurs alliés.
Tu tueras l’ange
À minuit moins dix, lorsqu’un train en provenance de Milan arrivera à la gare de Rome, la police ferroviaire sera confrontée à un cauchemar dépassant carrément l’entendement : tous les passagers de la classe affaires ont été tués. Une macabre affaire qui sera confiée à la commissaire adjointe Colomba Caselli, laquelle ne tardera pas à soupçonner que ce carnage n’a pour une fois rien à voir avec les attentats revendiqués par l’État islamique. Et pour le prouver, elle n’hésitera pas à faire appel à Dante Torre, l’expert en disparition de personnes avec qui elle a déjà partagé la vedette dans Tu tueras le Père, l’excellent précédent thriller de Sandrone Dazieri.
L’affaire Isobel Vine
Darian Richards fait partie des flics qui en ont beaucoup trop vu pour pouvoir continuer à traquer des meurtriers jusqu’à l’âge de la retraite. Dans l’espoir d’échapper au lourd passé qui lui a déjà permis de briller au sein du service des homicides de Melbourne, il s’est donc retiré dans un coin perdu du Queensland. Mais afin de rendre service à son ancien patron, Darian sera bientôt appelé à enquêter sur une affaire très délicate remontant aux années 1990 : au cours d’une petite fête entre amis, la jeune Isobel Vine a été retrouvée étranglée alors que quatre policiers se trouvaient à quelques mètres d’elle.
Un pavé qu’on a lu en deux jours seulement, parce qu’on n’a pas hésité à sacrifier quelques heures de sommeil pour en connaître la fin.
Tu n’auras pas peur
Si on en a marre des flics divorcés abonnés au jazz, à l’alcool et aux écarts de tous genres, ce thriller devrait parvenir à nous surprendre : en plus de mettre en scène deux reporters aguerris qui pourraient en remontrer à Tintin en personne, l’affaire sur laquelle ils enquêteront sera aux antipodes du simple fait divers. Profitant de l’incroyable abondance d’informations et de détails sordides diffusés dans les journaux ou sur le net, un tordu s’amusera en effet à effrayer les Londoniens en reproduisant des scènes de crime à la limite du supportable. Aussi glauque que captivant !
La descente
À l’instar de milliers d’autres touristes, les Courtland ont décidé de passer leurs vacances d’été dans les Rocheuses. Un voyage soigneusement planifié qui débouchera sur le pire, lorsque Caitlin s’évanouit littéralement dans la nature, en allant jogger.
Après des semaines de recherches durant lesquelles les enquêteurs ne trouveront ni corps ni indice permettant de supposer que Caitlin a été kidnappée, les Courtland devront donc se rendre à l’évidence : étant les seuls à croire que leur fille est toujours vivante, ils ne pourront compter que sur euxmêmes pour tenter de la retrouver.
Même si le rythme est un peu lent, un suspense psychologique qui vaut le détour.
Quand sort la recluse
Un rompol qu’on attendait avec impatience et qui ne nous a pas déçus, Fred Vargas ayant cette fois eu la géniale idée de confronter les méthodes souvent peu orthodoxes du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg à l’immense savoir de son adjoint Adrien Danglard. Quand trois hommes âgés succomberont à des morsures d’araignée, Danglard sera en effet porté à dire que ces tristes cadavres ne devraient aucunement accaparer les ressources ou l’attention de la police. Mais pensant qu’il s’agit plutôt d’une série d’assassinats, le fantasque Adamsberg ne pourra s’empêcher de commencer à tisser une toile assez solide pour capturer le véritable meurtrier. Un pur régal.
Jusqu’au bout
Depuis quelques années, les téléréalités sont si populaires que les candidats se bousculent au portillon pour trouver l’âme soeur en direct, survivre tout nus sur une île déserte ou tenter d’enchanter les juges de La
Voix. Lorsqu’elle acceptera de participer à une émission de défis extrêmes, Zoo ne sera donc pas trop déboussolée par l’étrangeté des épreuves, qui l’obligeront entre autres à enjamber des cadavres en état de décomposition avancée. C’est que contrairement à l’ensemble des téléspectateurs, elle ne sait pas encore qu’un mystérieux virus a déjà décimé une bonne partie de la population américaine…
Un thriller dont l’intensité et l’horreur de certaines situations rappellent Hunger Games.
Ne reviens jamais
Leslie Hampton venant de mourir, sa fille Elizabeth devra délaisser ses études universitaires pour retourner dans le petit patelin du Midwest américain où elle a grandi. Car à part son vieil oncle Paul, il ne reste plus personne pour veiller sur son frère Ronnie, qui est atteint de trisomie 21. Mais ce faisant, elle ne tardera pas à apprendre que son aîné enchaînait de plus en plus souvent les crises de colère… et que leur mère aurait apparemment été assassinée. Persuadée que son Ronnie n’a rien à voir avec ce meurtre, Elizabeth passera ainsi de la théorie à la pratique, ses cours d’histoire pouvant l’aider à sonder le passé de sa propre famille. Tabulation horizontale
Habilement mené, ce suspense plaira surtout aux fans de thrillers psychologiques.
Entre hommes
En Argentine, ce polar s’est rapidement glissé dans la catégorie des romans-cultes. Non seulement parce qu’il se lit d’un trait, mais parce qu’il dévoile noir sur blanc les plus sombres dessous de la capitale du tango, qui tangue régulièrement entre tempérance et débauche. Car s’ils n’avaient pas été filmés à leur insu, trois riches dignitaires de Buenos Aires auraient retrouvé leur famille respective sans se soucier un seul instant du cadavre de la misérable prostituée qui, de son vivant, leur a permis d’assouvir tous leurs désirs. Et malheureusement pour eux, cette vidéo tombera entre les mains de deux flics qui ont eux aussi quantité de choses à se reprocher.
L’invité sans visage
Depuis deux ans, Antoinette Conway est inspectrice à la brigade criminelle de Dublin. Un boulot ingrat ponctué de mauvaises blagues et de harcèlement sexiste, la majorité de ses collègues refusant d’avoir une femme au sein de l’équipe. Alors qu’elle est sur le point de craquer, Antoinette devra cependant enquêter sur le meurtre d’une jolie blonde qui a sauvagement été assassinée juste avant de partager un souper aux chandelles avec son amoureux. Une affaire qui aurait pu être réglée en quelques jours si Antoinette n’avait pas tenu à fouiller plus profondément le passé de la victime. Un très bon polar qui a entre autres été encensé par Stephen King.
Disparue
Stephanie, une veuve sans emploi tenant un «blog de maman», et Emily, une femme de carrière dirigeant le service communication d’un grand couturier new-yorkais, sont devenues les meilleures amies du monde grâce à leurs fils de 5 ans, qui fréquentent tous deux la même école de banlieue. Du coup, lorsque Emily ne peut se libérer à temps pour récupérer son petit Nicky à la sortie des classes, c’est Stephanie qui s’en charge. Mais un beau jour, Emily ne reviendra pas. Enlèvement? Meurtre? Accident ? Une seule façon de le découvrir : lire ce
thriller qui, à défaut d’être excellent, a le mérite de nous faire rapidement décrocher du quotidien.
Les fils d’Odin
Avec Germania, son premier polar historique (édité en français en 2015), le journaliste autrichien Harald Gilbers introduisait le personnage de Richard Oppenheimer. Un ex-flic qui, tout comme le Bernie Gunter de Philip Kerr, a jadis été l’un des meilleurs commissaires de la Kripo. Révoqué par les nazis à cause de ses origines juives, Oppenheimer sera cependant régulièrement appelé à collaborer avec ses bourreaux durant la Deuxième Guerre mondiale, assassinats et tueurs de tous genres ne manquant pas dans l’Allemagne hitlérienne. À découvrir sans faute, ce deuxième tome étant aussi bon que le premier.
À perdre haleine
Depuis Jack l’Éventreur, les sadiques en tous genres se sont régulièrement succédé à Londres. Le dernier en lice? Un violeur sévissant à Hampstead Heath, l’un des plus beaux et des plus grands parcs de la ville. Ayant l’habitude d’y faire son jogging avec Wispa, son labrador chocolat, Anna Wright ne se posera donc pas trop de questions lorsqu’elle croisera la route d’un bel inconnu qui parviendra à la séduire dans le temps de le dire. Ce qu’elle aurait peut-être dû faire avant d’entamer une liaison passionnée avec lui…
Une histoire tordue à souhait qui réussit à nous tenir en haleine. Germán Maggiori Éditions Folio 416 pages