Couillard écorche le PQ à propos d’Anticosti
QUÉBEC | Le premier ministre du Québec Philippe Couillard s’est défendu hier d’avoir erré dans le dossier de l’exploitation pétrolière sur l’île d’Anticosti, comme l’a laissé entendre le Parti québécois.
« Ça prend un sacré culot. Ils signent un contrat pour Anticosti sans faire d’évaluation environnementale, en pleine campagne électorale. Imaginez si ç’avait été nous qui l’avions fait. Ils laissent ça sur mon bureau, je suis pogné avec ça », a lancé M. Couillard, en marge de la Traversée du lac Saint-Jean à laquelle il assistait.
Le PQ avait, la veille, salué le moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur l’île d’Anticosti, décrété par le gouvernement Couillard, tout en dénonçant qu’il ait « laissé planer l’incertitude pendant trop longtemps » dans ce dossier.
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Dans le cadre de ce moratoire, le gouvernement du Québec a pris entente avec la plupart des partenaires du projet et leur remettra une compensation globale de 41,4 millions $. Il ne s’est toutefois pas encore entendu avec la Québécoise Pétrolia, qui a par le passé réclamé la somme de 200 millions $ en cas de résiliation du contrat.
Philippe Couillard a également balayé les critiques sur le message négatif que pourrait envoyer ce revirement au monde des affaires.
« Il y a beaucoup plus de gens contents que de l’autre catégorie. On est pour le développement économique. [...] On veut un investissement, mais attention, un investissement qui ne détruit pas nos milieux naturels », a-t-il déclaré.
FONDS TOURISTIQUE
Le premier ministre du Québec s’est montré ouvert aux demandes du maire d’Anticosti, John Pineault, de créer un fonds de développement pour mettre en valeur le patrimoine de l’île, sans cependant faire de promesse précise.
Il a cependant réduit les attentes sur la création d’un lien maritime pour la relier au reste du Québec. « Je suis sensible à l’idée du traversier, mais de là à dire qu’on va le faire, il faut faire des études », a rappelé M. Couillard.
– Avec la collaboration de Kevin Dubé