Une vie empreinte de piété
« Mon secret, c’est la prière et la Bible. Je crois au pouvoir de Dieu », affirme Winnifred Rees, qui aura bientôt 101 ans.
« Quand ça va mal, je lui dis : oh, Lord, aidez-moi, et ça fonctionne. Il m’aide tellement que je suis capable de prendre ma douche sans l’aide de personne », dit-elle.
Pour Mme Rees, qui habite au Manoir d’Aylmer, cette faveur tient presque du miracle, compte tenu de la fracture au dos qu’elle a subie lors d’une chute, il y a plus d’un an.
L’intervention divine, selon elle, a fait en sorte que les choses sont graduellement revenues à la normale, et elle a repris ses activités, notamment le tricot et la lecture.
Winnifred Rees a grandi à Blackville, au Nouveau-Brunswick, sur la ferme de son grand-père paternel. Ce dont elle se souvient surtout, de sa jeunesse, c’est du krach boursier de 1929, survenu alors qu’elle avait 13 ans.
LA GRANDE DÉPRESSION
« Avec la terre, nous avions l’essentiel : des légumes qu’on entreposait dans le caveau au bord d’une montagne ainsi que des vaches, des chevaux et un mouton », dit-elle, mentionnant que c’est ce qui leur a permis de survivre.
« Vraiment, c’était difficile pour tout le monde durant la Grande dépression, pire encore pour ceux qui n’avaient pas d’animaux. Eux l’ont eu pas mal plus difficile », évoque-t-elle. Son père devait néanmoins combiner trois emplois pour faire vivre la famille : fermier, ébéniste et bûcheron.
Les années ont passé, mais la situation ne s’est guère améliorée dans ce coin reculé du Nouveau-Brunswick. C’est ainsi qu’elle a quitté son village natal pour Montréal, où une tante lui avait déniché un emploi, à l’hôpital Douglas. Ses principales tâches étaient de laver les planchers et de remonter les horloges.
En 1939, elle s’est mariée à William Stanley Rees, un Britannique diplômé en génie mécanique. Ils ont eu quatre garçons. M. Rees est décédé en 1986.