Le quartier des détours
Au cours de la fin de semaine, j’ai eu l’occasion de faire visiter la ville de Montréal à des Français venus en visite.
Leur première réaction : « Avezvous des prix spéciaux sur les cônes orange ? » Ils n’ont pas tort, même si le maire veut nous faire bomber le torse de fierté avec sa formule E, il est difficile d’être fiers des détours, des embûches et du trafic causé par l’ensemble de cette folie de faire une course en plein milieu d’un quartier surpeuplé.
Il faut dire qu’après notre périple sur le Chemin du Roy, nous nous sommes vite rendu compte que Montréal n’avait pas le monopole des chantiers de construction. Je ne compte plus les détours que nous avons dû faire pour effectuer notre périple.
QUARTIER CHAUD
Le Centre-Sud, c’est aussi chez nous. Certes, il fut un temps où j’allais y marcher sans y résider. Maintenant, j’y travaille aussi. Chaque été, nous pouvons profiter de la fermeture de la rue Sainte-Catherine qui occasionne quelques bouchons de circulation aux heures de pointe, mais on s’y habitue.
Il y a aussi le quartier des spectacles pas trop loin qui amène son lot de fêtards, mais on finit par ne plus entendre les cris de joie au petit matin.
Toutefois, cette dernière folie du 375e est celle qui fait déborder le vase de patience des gens du quartier, et avec raison.
INVESTISSEMENT DEMANDÉ
Pas très loin de chez moi, un un immeuble résidentiel s’est effondré, bloquant ainsi l’accès à la rue. Le clocher d’une église menace la cour d’une école du quartier et le diocèse n’a plus les moyens de l’entretenir.
Bref, au lieu de dépenser sur une course, le maire du Centre-Sud, qui est aussi le maire de Montréal, aurait pu investir dans les infrastructures de son quartier. Après tout, les élections approchent.