Bertola dompte le lac Saint-Jean
L’Argentin remporte la 63e édition et Philippe Guertin prend le deuxième rang
ROBERVAL | On n’a jamais deux chances de faire une bonne première impression et l’Argentin Guillermo Bertola a appliqué cette règle à la lettre, samedi, en remportant la 63e Traversée internationale du lac Saint-Jean à sa participation initiale à l’événement, fracassant au passage le temps record établi en 2000 par le Français Stéphane Lecas.
Le vainqueur a remporté l’un des sprints les plus spectaculaires des dernières années au quai de Roberval.
Au virage de la dernière bouée, six nageurs étaient toujours dans la course, dont Philippe Guertin et Xavier Desharnais. Bertola a toutefois été le premier à mettre la main sur la plateforme après environ 6 h 19 min 22 s dans l’eau.
S’il s’agit d’une marque qui surpasse de trois minutes l’ancienne, les puristes placeront un astérisque à côté de ce dernier, car en raison de la température de l’eau mesurée à 18 degrés Celsius en matinée, les nageurs ont eu l’option de porter ou non la combinaison thermique.
Ils ont tous décidé de le faire, sauf la Québécois Dania Bélisle.
«Ce fut une course très difficile, car il y a deux jours, j’ai participé au 10 km et je me sentais très fatigué. J’ai réussi à récupérer pour cette course. Le départ a été très rapide et je ne sais pas pourquoi. Peut-être que le port de la combinaison thermique a aidé. J’ai tenté du mieux que j’ai pu de garder mes forces jusqu’au sprint final», a mentionné celui qui a succédé à Alex Meyer, gagnant de l’épreuve l’an dernier, avant d’accrocher son maillot de bain.
GUERTIN DEUXIÈME
De son côté, Guertin a été en mesure de tenir le coup au sprint final et de s’accrocher pour récolter une seconde deuxième place à la grande traversée en trois ans, lui qui était aussi monté sur la deuxième marche du podium en 2015.
«Je suis fier de ma course. J’ai dû creuser vraiment loin, car j’ai mené pendant une bonne partie de la course en essayant d’imposer le rythme. À certains moments, j’aurais peut-être dû rester à l’arrière et relaxer. À la fin de la course, j’ai dû aller chercher tout ce que j’avais», a-t-il reconnu.
S’il n’a vécu aucun inconfort en raison du port de la combinaison thermique, Guertin n’a pas pour autant apprécié cette première course régie par la FINA à devoir appliquer le nouveau règlement.
«Je n’ai aucun problème avec le «wetsuit». La seule affaire, j’ai l’impression que ça avantage les nageurs moins rapides, car ça flotte tellement. Quand j’essayais de semer du monde, c’était plus difficile, ce que je n’ai pas l’habitude avec un maillot normal. Mais ça fait partie de la «game».»
DIFFICILE POUR DESHARNAIS
Son compatriote Desharnais a terminé au pied du podium. C’est Evgenij Pop Acev qui est monté sur la troisième marche.
«Ç’a été dur. Je ne sais pas comment décrire la course. C’est parti vraiment vite, avec le «wetsuit» dès le début, j’avais mal dans les bras. Après ça, la course a ralenti et ç’a pris un tout autre virage. Je croyais en mes chances, mais ç’a tellement été vite. Je n’ai pas l’impression d’avoir traversé le lac Saint-Jean, j’ai l’impression d’en avoir traversé les deux tiers.»