Oubliez l’Omnium canadien à Montréal
OAKVILLE | L’Omnium canadien n’est pas près de revenir à Montréal et au Québec, selon les informations obtenues par Le Journal de Montréal.
Si l’avenir du tournoi national est incertain au club de golf Glen Abbey, la direction de Golf Canada étudie présentement les possibilités de s’établir ailleurs après la présentation de l’édition 2018.
L’option de choisir un parcours de la Belle Province n’est pas dans ses cartes, a soufflé le chef de la direction de l’organisme, Laurence Applebaum, au représentant du Journal. Depuis 1904, les parcours du Québec ont accueilli 22 fois l’évènement.
L’évènement restera dans la grande région de Toronto, à l’ombre du gratte-ciel de la rue Bay Street de son principal commanditaire, la Banque Royale du Canada (RBC). Golf Canada et RBC ont par ailleurs prolongé leur entente de six ans plus tôt cette semaine.
« Il ne faut jamais dire jamais, mais il est très peu probable que nous retournions à Montréal ou ailleurs au Québec dans le futur », a affirmé Applebaum en entrevue exclusive avec Le Journal.
Il faut rappeler qu’en 2014, l’édition présentée au club de golf Royal Montréal pour la 10e fois de l’histoire n’avait pas été une grande réussite. Les spectateurs n’avaient pas été assez nombreux à cogner à la porte du club situé sur L’Île-Bizard. Golf Canada avait englouti près de 1,5 million de dollars.
La position du tournoi au calendrier du circuit de la PGA est une autre raison expliquant les intentions de l’organisme national de demeurer près de la Ville Reine. Avec les vacances de la construction au Québec en juillet, il est plus difficile d’attirer les amateurs et les spectateurs, a aussi expliqué la direction de l’organisme.
« C’est notre préférence de rester dans la région de Toronto. Nos opérations et nos employés y sont basés. Le Royal Montréal a donné une expérience extraordinaire lors de la Coupe des Présidents en 2007. Il a aussi été l’hôte de notre tournoi à plusieurs reprises. Selon notre perspective, notre foyer est vraiment ici dans la région de Toronto. »
GLEN ABBEY EN 2018
Applebaum a par le fait même confirmé hier que Glen Abbey accueillera son tournoi amiral l’an prochain. Mais après, l’avenir est plus qu’incertain. Le parcours d’Oakville qui est la propriété du géant ClubLink est destiné à être transformé en projet domiciliaire de quelque 3000 maisons. Les investisseurs immobiliers sont agressifs pour mettre la main sur cette propriété de 230 acres.
Se battant depuis deux ans dans ce dossier, la Ville d’Oakville et ses résidents ne souhaitent pas le voir disparaître du paysage qu’il occupe depuis sa construction il y a 41 ans. Il est le premier chef-d’oeuvre signé en solitaire par Jack Nicklaus. Il serait aussi le premier de son entreprise à fermer au profit d’un projet immobilier, selon l’architecte.
« C’est ce que c’est. Le parcours est sous pression immobilière. Je serais évidemment en colère de voir sa destruction, mais le progrès doit continuer, a indiqué Nicklaus en conférence de presse cette semaine.
« Glen Abbey a grandement contribué au développement du golf au Canada », a ajouté le Golden Bear.
UN NOUVEAU PARCOURS ?
Selon ce qu’il a été permis d’apprendre, celuici agit à titre de consultant sur la prochaine destination de l’Omnium canadien. Il pourrait même être appelé à dessiner un parcours spécialement pour le tournoi.
« Je ne sais pas ce que je peux dire, a-t-il mentionné. Nous sommes en train de travailler là-dessus. Nous n’avons encore rien signé. Nous visitons des propriétés dans la région pour voir ce que nous pouvons faire. »
Golf Canada travaille également étroitement avec ClubLink qui détient plusieurs parcours susceptibles d’accueillir un tournoi du circuit de la PGA. Au sud-ouest de Toronto, le club de golf Rattlesnake Point, long de 7300 verges, pourrait faire l’affaire. En 2012, le tournoi avait été organisé au club de golf Hamilton. Le club St Georges, à Etobicoke, et Angus Glen, à Markham, l’ont aussi reçu depuis 10 ans.