Le Journal de Montreal

Les meneurs plongent à Glen Abbey

L’Américain Charley Hoffman se retrouve au sommet de l’Omnium canadien et est à -17 après 54 trous

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

OAKVILLE | Robert Garrigus a donné le ton de la troisième ronde de l’Omnium canadien en matinée, hier, sur le parcours de Glen Abbey. Les conditions idéales étaient réunies pour que les pointages plongent profondéme­nt sous la normale.

Un soleil de plomb, peu de vent et un parcours encore tendre et vulnérable ont permis aux golfeurs de s’amuser comme des petits fous.

Charley Hoffman s’est ainsi emparé de la tête avec une fiche de -17, un coup devant Kevin Chappell et deux coups devant l’auteur de la meilleure carte de la journée. Garrigus a enregistré une ronde du tonnerre, un score de 62 (-10). Il a égalé le record de parcours établi par Greg Norman en 1986 avant même que les meneurs prennent le départ. Celui-ci savait donc que son avance fondrait comme neige au soleil.

N’eût été un boguey sur la normale cinq du 18e fanion en raison d’une balle à l’eau depuis une distance de 106 verges après avoir joué un coup conservate­ur, Chappell aurait terminé nez à nez avec Hoffman. Les deux golfeurs se sont lancés dans un festival d’oiselets en après-midi. Chappell a terminé avec un score de 66 malgré ses neuf moineaux alors que Hoffman en a calé huit.

CHASSE AUX MOINEAUX

« Quand tu regardes le tableau avant même de prendre le départ et qu’un golfeur a joué 62, tu sais qu’il y a plusieurs moineaux à tirer sur le parcours. C’est une journée parfaite à Toronto pour amasser les oiselets et avoir du plaisir », a relaté Hoffman qui est à la recherche de sa première victoire en 2017.

« J’ai connu un plus lent départ que je l’avais anticipé. Je voulais réussir un oiselet avant le quatrième trou. Je n’en ai pas été capable. Les oiselets sont venus au milieu de ma ronde avec de bons coups de fer, a expliqué Hoffman. J’ai frappé de bons coups et je me suis mis dans de bonnes positions sur les verts pour réussir mes roulés. J’ai pu tirer profit de mes chances. »

AU FOND DE LA COUPE

Quand tout tombe en place dans son jeu, un golfeur profession­nel peut faire des ravages. C’est exactement ce qu’a fait Garrigus au fil de la troisième ronde.

L’Américain de 39 ans s’est permis deux aigles, dont le premier dès le second fanion, en plus de six oiselets en route vers l’une de ses meilleures journées en carrière sur le circuit de la PGA. En 2012, il avait enregistré un score de 61 sur un parcours à normale 72 lors de la troisième ronde du Challenge Humana.

« Tout ce que j’ai touché s’est retrouvé au fond de la coupe. Même quand j’ai manqué mes coups, j’ai réussi à caler les suivants, a raconté celui qui a visé dans le mille avec ses approches coupées à deux reprises sur l’allée. Ma balle roulait bien sur les verts durant toute la ronde. Ma vitesse était parfaite. J’ai fait un roulé de 41 pieds au 11e. C’était une journée parfaite dont je vais me souvenir longtemps. »

Évidemment, puisque certaines statistiqu­es n’en indiquent pas tout à fait l’allure. Ayant touché l’allée à neuf de ses 14 tentatives et atteint 13 des 18 verts en coups réguliers, son jeu court a créé toute la magie. Il a contrôlé parfaiteme­nt ses approches coupées et son fer droit avec lequel il n’a réalisé que 23 roulés.

Le 183e fer droit du circuit de la PGA a paru comme le premier. « Je crois qu’à l’allée, je n’ai fait que cinq ou six roulés. C’est drôle, car je ne suis pas bon avec mon fer droit cette saison », a plaisanté celui qui compte un top 10 en 2017.

Cette performanc­e lui a donné des ailes en vue de la ronde finale, aujourd’hui. Rarement au fil de sa carrière, il s’est trouvé parmi les aspirants au titre. En 2010, il avait remporté la Classique Children’s Miracle Network, en Floride.

« C’est une situation rêvée. J’aurais préféré garder cette ronde de 62 dans mon sac pour demain (aujourd’hui), mais je joue bien et je frappe bien la balle. Si les choses vont comme je le veux, on ne sait jamais. Je suis déjà excité. »

Il occupe le troisième rang à -15, en compagnie de Gary Woodland. Six autres golfeurs suivent à -14.

57 golfeurs ont brisé la normale en troisième ronde. Cette marque vient au second de l’histoire. En 2000, Glen Abbey en avait compté 59.

Depuis le début du tournoi, les golfeurs ont enregistré 269 rondes sous la normale. Pour la durée du championna­t, le record de 281 rondes a été établi en 2007 à Angus Glen.

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Charley Hoffman a remis une carte de 65 lors du troisième tour de l’Omnium canadien.

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