Un bilan sans réponse pour plusieurs questions
Plusieurs questions entourant l’épreuve de Formule E sont demeurées sans réponse lors de la présentation du bilan par Montréal et les organisateurs.
En soumettant un bilan positif hier, le promoteur evenko a soutenu que 45 000 spectateurs avaient assisté aux épreuves, mais a refusé de préciser le nombre de billets donnés.
« L’objectif, ce n’était pas nécessairement de vendre, c’était de promouvoir l’événement », a justifié Jacques Aubé, vice-président d’evenko.
Impossible de savoir si l’événement pour lequel Montréal doit dépenser 24 millions $, en plus d’offrir un crédit de 10 M$ à l’organisateur Montréal c’est électrique, a été rentable. Si celui-ci est incapable de rembourser la Ville, Montréal devra éponger.
D’AUTRES FRAIS
On apprenait hier que d’autres frais associés aux courses s’ajoutaient.
Selon des informations de notre Bureau d’enquête, la police de Montréal a dépensé 1,4 M$ pour assurer la gestion de la circulation et de la sécurité autour du site.
Par ailleurs, l’agent de la mannequin et actrice Kate Upton, invitée d’honneur du week-end, a confirmé que sa cliente ne se déplaçait pas sans qu’on lui offre un cachet minimal de 150 000 $ américains.
Le cabinet du maire assure que ni la Ville, ni evenko, ni l’organisateur n’ont assumé les coûts. La Formule E soutient que l’information est confidentielle.
Alejandro Agag, qui pilote la Formule E, a qualifié la fin de semaine de succès, mais a refusé, pour des raisons de confidentialité, d’indiquer quelles autres villes de son championnat ont payé pour avoir une épreuve. Montréal a dû débourser 1,5 M$ pour obtenir les droits.
AUCUN CHIFFRE
La chef de l’opposition, Valérie Plante, s’inquiète de l’opacité de ce bilan.
« On va avoir besoin de vraies données. [...] On sait, sur le terrain, qu’il y a eu énormément de billets donnés. [...] Qui va éponger ? »
Le maire Denis Coderre parle aussi d’un succès malgré la grogne. Il espère améliorer la situation des commerçants l’an prochain.
- Avec la collaboration de Félix Séguin et Yves Poirier