Sara-Maude Juneau accroche ses bâtons
Elle a consacré 29 ans de sa vie à sa passion pour le golf
QUÉBEC | Après avoir consacré la majorité de ses 29 ans de vie à sa passion pour le golf, Sara-Maude Juneau accroche ses bâtons.
Si elle se retire de la compétition après sept ans chez les professionnelles, la golfeuse de Fossambault-sur-le-Lac ne quitte pas pour autant le monde du golf puisqu’elle souhaite maintenant poursuivre dans l’enseignement de son sport.
Ayant mûri sa décision pendant plusieurs semaines, Juneau a mis un terme à sa carrière après la Classique Danielle Downey Credit Union, un événement du circuit Symetra, le 23 juillet dernier.
« Ça n’a pas été une décision facile. Ça fait presque sept ans que je suis professionnelle et presque 20 ans que tout ce que je fais est lié au golf et que je ne pense qu’à ça. Ça faisait un bout de temps que j’y pensais, mais là, j’ai décidé que c’était le temps et que j’étais prête à faire autre chose de ma vie. J’ai réussi à me rendre au plus haut point et personne ne pourra m’enlever ça. Je suis très à l’aise avec ma décision », a-t-elle assuré lors d’un entretien téléphonique avec Le Journal hier matin, ajoutant ne vouloir renoncer à aucune possibilité, notamment celle d’un retour à la compétition dans l’avenir.
VOLER DE SES PROPRES AILES
Juneau le reconnaît : la vie d’une golfeuse professionnelle n’est pas toujours facile. Même si elle est parvenue à atteindre le circuit de la LPGA en 2013, elle a passé la majorité de sa carrière dans son antichambre, le circuit Symetra.
Les nombreux voyages commençaient d’ailleurs à être difficiles.
« Ça faisait sept ans que je faisais la même affaire, que je restais dans des maisons d’accueil. Je suis rendue à un âge où je veux voler de mes propres ailes. J’ai parlé à plusieurs amies qui se sont retirées avant moi et leur vie va bien. Quand on est là-dedans, on pense qu’il n’y a rien d’autre que le golf. Quand j’ai vu que mes amies étaient heureuses à la retraite, je me suis dit que moi aussi, j’étais capable », mentionne-t-elle.
APRÈS-CARRIÈRE
La nouvelle retraitée souhaite maintenant partager ses connaissances et son expérience à travers l’enseignement.
Depuis qu’elle a annoncé qu’elle se retirait, quelques opportunités se sont présentées à elle, mais elle préfère ne pas en faire l’annonce tant que rien n’est officiel.
Toutefois, pour l’instant, ces offres ne l’amèneraient pas à travailler au Québec.
« Comme je dis, je ne me mets pas de barrières. Je ne veux pas que les gens pensent que je ne veux pas revenir au Québec, au contraire. C’est juste qu’en ce moment, les opportunités sont ailleurs », a tenu à clarifier l’athlète qui tourne ainsi la dernière page de son illustre carrière.