Beterbiev avec Top Rank : une question de temps ?
Le montréalais d’origine tchétchène verra de l’action le 31 octobre aux États-Unis
Après avoir traversé une période tumultueuse marquée par le report à deux reprises de son combat éliminatoire et la fin de son association avec GYM, Artur Beterbiev serait sur le point de voir la lumière au bout du tunnel.
La semaine dernière, le boxeur montréalais d’origine tchétchène (11-0, 11 K.-O.) a vu le promoteur américain Top Rank remporter l’appel d’offres pour son duel éliminatoire IBF des mi-lourds contre l’Allemand Enrico Koelling (23-1, 6 K.-O.).
Bob Arum et son groupe n’ont pas lésiné en annonçant, quelques heures plus tard, que le choc Beterbiev-Koelling sera présenté le 31 octobre prochain devant les caméras d’ESPN. D’ailleurs, le protégé de Marc Ramsay a déjà mis sa griffe au bas du contrat.
PROMOTEUR RECHERCHÉ
Le hic, c’est que les droits promotionnels de Beterbiev et de Koelling n’appartiennent pas à Top Rank. Comme on le sait, le puissant cogneur est à la recherche d’un nouveau promoteur depuis qu’il a intenté une poursuite à l’endroit de GYM il y a quelques mois.
En 2017, lorsqu’un groupe d’hommes d’affaires a décidé de déposer une enveloppe de 315 000 $ pour un combat, c’était qu’il avait un certain intérêt pour l’un des deux pugilistes. Et c’est le cas de Top Rank avec Beterbiev.
Selon les informations obtenues par Le Journal hier, les négociations seraient déjà très avancées entre Top Rank et le clan Beterbiev pour un contrat de plusieurs combats.
Toutefois, les deux parties ne pourront pas annoncer d’entente officielle tant que le boxeur ne sera pas libre de ses engagements avec GYM.
PAS AVANT NOVEMBRE
Pour cela, Beterbiev et ses avocats devront avoir le dernier mot face à Yvon Michel devant un juge de la Cour supérieure du Québec. La cause ne serait pas entendue avant novembre dans le meilleur des scénarios.
Le promoteur québécois n’est pas dupe. Il sait qu’il y a quelque chose qui se trame en coulisses entre Beterbiev et Top Rank.
« En prenant part à l’appel d’offres, Top Rank a sûrement un intérêt pour Artur, et je suis bien content pour lui, a souligné Michel lors d’un entretien téléphonique hier matin. Je n’ai rien contre la démarche de Carl Moretti et Bob Arum, que je connais depuis 20 ans. »
ESTEPHAN DANS LE PORTRAIT ?
Si ce contrat entre Beterbiev et Top Rank se concrétisait, il ne faudrait pas se surprendre qu’Eye of the Tiger Management en fasse également partie. On pourrait assister à la naissance d’une entente similaire à celle de David Lemieux avec Golden Boy Promotions. Les deux promoteurs détiendraient les droits de l’athlète sur une base de 50-50. De cette façon, quand il ne verrait pas d’action aux États-Unis, Beterbiev pourrait se battre au Québec.
Camille Estephan a confirmé qu’il avait un intérêt dans le dossier, mais il s’est montré prudent dans ses propos.
« On ne lui a pas encore parlé en raison de sa poursuite avec GYM. Artur pourrait être une autre tête d’affiche pour nous, a souligné le promoteur. S’il y a une entente, on veut que ce soit bon pour lui, mais aussi pour nous. »
On a appris entre les branches qu’il y aurait une rencontre prévue entre les parties concernées dans les prochaines semaines. Beterbiev avec Top Rank et Eye of the Tiger Management ? Les astres semblent alignés.